#No132
Arcare Concept - Le Blog est un blog dédié à la promotion, la valorisation, la mise en lumière des accomplissements sur le plan individuel et collectif. Il s'agit d'une campagne stratégique (sur le court, moyen et long germe), une institution de guerre économique au service des talents, des leaders, des parcours singuliers, des projets et des entreprises qui concourent au rayonnement de l'espace francophone. Notre média souligne avec attention son intérêt pour la diversité, notamment les personnes issues de la communauté africaine qui osent faire bouger les lignes pour montrer une autre Afrique. Une Afrique qui se traduit par l'ambition, la créativité, l'humanité, la promotion de la culture de l'excellence, l'évolution (dans le bon sens) mais aussi le partage des valeurs traditionnelles et ancestrales (utiles) sans oublier la modernité. Grâce à ce blog nous avons interviewé des hommes et des femmes aux parcours fascinants. Des exemples de réussite sur nos territoires, parmi la diaspora africaine à travers le monde et dans de nombreux domaines (beauté, cinéma, musique, santé, beauté, communication...). La puissance des médias est humainement, socialement, économiquement illimitée dans un contexte d'avènement des technologies de l'information et de la communication.
"Notre média souligne avec attention son intérêt pour la diversité, notamment les personnes issues de la communauté africaine qui osent faire bouger les lignes pour montrer une autre Afrique. Une Afrique qui se traduit par l'ambition, la créativité, l'humanité, la promotion de la culture de l'excellence, l'évolution (dans le bon sens) mais aussi le partage des valeurs traditionnelles et ancestrales (utiles) sans oublier la modernité."
Les africains d'origine et ceux de la diaspora doivent donc s'unir pour faire bloc à ce manque de présence (active) de leur part dans la sphère médiatique car ils sont peu ou pas représentés. Entre les deux perspectives nous avons une communauté mal représentée par les médias qui sont rarement bienveillants (dans un cas) ou peu compétents en la matière (dans d'autres cas) car ignorante de nos réalités. La communauté africaine a besoin de médias comme Arcare Concept - Le Blog qui facilite la promotion ainsi que la valorisation du parcours de ses invités, celle de leurs produits, services ou professions sans oublier que nos contenus favorisent le réseautage et la mise en relation entre les professionnels. Enfin ce qui fait la spécificité du média Arcare Concept - Le Blog c'est notre politique RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) qui consiste à promouvoir financièrement des porteurs de projet de deux manière différentes :
- à travers notre campagne de crowfunding, Arcare Concept Acte III qui permet de soutenir notre développement et financer à hauteur de 10 € ou 6 500 fcfa un projet social ou économique utile (sur chaque 100 € ou 65 000 fcfa que nous recevrons de nos donateurs).
- à travers la rédaction d'articles de ce genre à hauteur de 60 € ou 39 000 fcfa. Avec notre rémunération nous finançons un porteur de projet (ou plusieurs). Le financement de ces projets se fait sur 2% de nos ressources financières.
Avec 130 articles à notre actif, la connaissance du terrain et les aspirations de la jeunesse, nous sommes arrivés à la conclusion, chez Arcare Concept - Le Blog que l'Afrique n'est plus effrayée par le succès, avec ou sans les diplômes qui créent un décalage dévalorisant entre le monde francophone et le potentiel de sa population. Durant des années ce décalage emprisonnent les potentiels, étouffent les perspectives, détruit des avenirs dans l'espace francophone et plus particulièrement dans l'Afrique francophone. Ce décalage qui consiste à croire que c'est le diplôme qui fait la réussite, détermine, souvent de façon réductrice, les aptitudes de l'homme et la femme qui l'acquièrent. Pourtant le pourcentage de jeunes diplômés (et multi-diplômés) ne cesse de s'accroitre au sein de la communauté des chômeurs et des personnes sans perspectives d'avenir. Tandis que les jeunes ambitieux qui connaissent leur valeur et savent mettre en valeur leurs compétences ainsi que leur portefeuille d'adresses arrivent à exceller dans leur domaine professionnel, avec ou sans diplôme classique. Ceux qui frappent aux bonnes portes, au bon moment, qui bravent des obstacles inimaginables finissent par développer une grande empathie pour les autres. Ils finissent par développer un leadership à cause de leur expérience humaine qui les fait murir et surtout à cause des épreuves que l'écolier ou l'étudiant ignorent tout simplement, à l'exception de ceux qui ont eu un parcours extra-professionnel dynamique. Parler de cette réalité encore mal comprise par nous (les francophones) pour pouvoir espérer en sortir sur le moyen et long terme nous semblait nécessaire. De ce fait il devient urgent de songer aux solutions pour résoudre cette réalité vis-à-vis de laquelle nos pays accusent un grand retard, malgré des prises de conscience constatées.
Cette introduction nous permet d'aborder notre sujet qui porte sur l'entrepreneuriat, la détermination et le potentiel de la jeunesse Malienne à travers notre interview avec Amadou Diawara un jeune Franco-Malien qui a opté pour le retour au Mali en 2010. Nous ne pouvons évoquer l'évolution du numérique et de l'éducation au Mali sans parler de Amadou Diawara qui est un véritable visionnaire. Doté d'un flair redoutable comparable à celui de Gontran Duck, le plus chanceux de la famille de l'Oncle Picsou, il a réussi un pari inattendu au moment où l'éducation malienne traverse sa plus grande crise. En effet, Amadou à travers son parcours nous démontre que le talent, le génie ne suffisent pas pour réussir dans l'entrepreneuriat. Il faut du travail, la détermination, la stratégie de s'entourer d'une bonne équipe et surtout la providence. Ayant lancé l'Université Virtuelle du Mali dans un contexte de crispation, il a su anticiper, avec son équipe, sur la crise sanitaire liée au Coronavirus sur le besoin d'éducation en offrant à 20 000 étudiants africains des formations de qualité, à distance et en toute sécurité.
Le numérique vient à peine d'être sérieusement considéré, à l'échelle des grandes nations comme la France qui est en manque d'au moins 200 000 emplois (liés au secteur du numérique) à l'horizon de 2030, selon Google. Une réalité qui est encore plus frappante dans les pays comme le Mali. Pour autant, des avancées dignes d'innovations socio-numériques (à l'échelle malienne) sont entrain de voir le jour grâce au fondateur du Groupe Famib et son équipe. Ils ont réussi le pari d'intégrer dans l'écosystème économique, l'Université Virtuelle du Mali. Comme son nom l'indique il s'agit de la 1ère Université au Mali qui donne des cours à distance en se basant sur le système LMD (Licence Master et Doctorat), DUT (Diplôme Universitaire Technologique) et depuis peu sur l'apprentissage des métiers manuels sanctionnés par une certification. Inspirée des universités françaises qui sont de véritables institutions, l'Université Virtuelle propose des formations accessibles à un grand public, mais elle accompagne également ses étudiants dans l'insertion professionnelle en participant à la création d'emplois. Consciente des enjeux de demain, elle s'applique à lier l'apprentissage théorique à la réalisation pratique de solutions technologiques pour les institutions. Pour cela elle met en avant la participation active des étudiants dans la gestion des projets, de l'élaboration des cahiers de charge à la livraison des travaux. Mais avant de parler du Groupe Famib, de l'Université Virtuelle du Mali et de Kingui Social (le nouveau réseau social malien) de manière plus adéquate, il convient de parler d'Amadou que nous apprenons à connaitre dans cette interview. Nous découvrons les espoirs concrets qu'il place en chacun de nous pour relever ensemble le défi du développement de nos territoires. Vous souhaitez vous inscrire dans une formation à distance? Vous souhaitez intégrer un parcours universitaire enrichissant et valorisant? Ou vous souhaitez vous former dans les métiers manuels ou techniques (maçonnerie, menuiserie, métier d'électricien)? Cliquez sur l'image de l'Université Virtuelle du Mali pour enter en contact avec l'équipe.
Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?
Bonjour, je suis Amadou Diawara le CEO du Group Famib , Président de l'Université Virtuelle du Mali, Président du Cluster Digital Africa et Fondateur du réseau social Kingui Social. Je suis un chef d'entreprise franco-malien installée au Mali depuis 2010. Aujourd'hui nous sommes présents sur plusieurs territoires, notamment le Mali, la Côte d'Ivoire, le Niger, la France, les États-Unis et le Rwanda. Nous menons beaucoup de projets, notamment la digitalisation des institutions. L'essentiel de nos revenus proviennent de notre activité principale qu'est l'Offshoring qui nous permet de développer des solutions pour plusieurs société à travers le monde. Ce qui nous permet de financer des projets à caractère social au Mali.
Que signifie le mot entrepreneur pour vous?
Je suis un entrepreneur social malien et africain. Je suis sur le continent africain, que je considère comme un eldorado. Nous pensons que nous avons raté toutes les révolutions. Cette fois ci nous ne pouvons pas nous permettre de rater la révolution industrielle ou plutôt la révolution technologique. Parce qu'il est du devoir de notre génération de faire en sorte que la génération suivante bénéficie des meilleures chances de réussite. Pour atteindre cet objectif nous réalisons des projets d'accompagnement et d'entraide. Car nous sommes convaincus que l'avenir du monde va se jouer en Afrique. Il faut donc être une force de contribution dans la réalisation de ce projet. Voila pourquoi je me considère comme un entrepreneur social qui essaye de donner aux personnes vivant dans les zones de conflit, celles déplacées, les femmes au foyer et les enfants issus de milieux défavorisés, une chance d'accéder à l'université ainsi qu'aux métiers manuels. C'est la raison pour laquelle je suis aujourd'hui dans le numérique qui est un puissant vecteur de formation et d'apprentissage. Grâce à nos efforts nous sommes fiers d'être un des acteurs majeurs de l'écosystème numérique en Afrique. Et ce qui nous démarque des autres c'est la volonté de généraliser l'accès aux ressources numériques et technologiques à l'ensemble de la population malienne.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Mon parcours est simple, en tout cas de mon point de vue. J'étais en France. Suite aux problèmes de famille, j'ai décidé de renter au Mali en 2010. Sur place j'ai créé ma structure qui était composée de 2 personnes. Par la suite nous sommes passés de 2 à plus de 200 collaborateurs (y compris nos consultants et nos stagiaires). Mon parcours n'est peut être pas riche mais je suis fier de ce que je suis devenu en 10 ans. Au delà de mon succès personnel, notre équipe qui grandit en connaissance, expérience, professionnalisme et talent, est ma plus grande fierté. Une équipe qui me soutient tous les jours avec mes caprices et mes défauts. Je me considère aujourd'hui comme un Digital Transformer (Transformateur Numérique) pour l'Afrique et je compte apporter, le fruit de mes recherches en termes d'innovation et d'industrie créative à mon continent. Je pense qu'avec le concours de tous, nous pouvons rendre possible des perspectives inimaginables.
Parlez-nous du Group Famib et de l'Université Virtuelle du Mali.
Group Famib c'est un centre de recherche technologique, d'innovation et d'industrie créative. C'est un centre où nous réfléchissons, regardons quelles sont les solutions que nous pouvons intégrer. Car il ne faut pas créer pour créer, ainsi il nous arrive d'intégrer ce qui est déjà réalisé. Dans le secteur technologique et numérique, la pratique tend vers une mutualisation des pratiques, à l'image des voisins qui utilisent les mêmes besoins primaires (l'eau, le lampadaire public, la route...) dans leur quotidien mais chacun selon ses objectifs. Notre originalité consiste aussi à améliorer ces besoins primaires qui existent, en y ajoutant du renouveau en termes de solutions, ce qui est différent de l'innovation. Group Famib offre ses services de recherche technologique et d'industrie créative sous forme de sous-traitance à l'échelle internationale, en proposant des solutions adaptées. Nous essayons d'investir ce que nous gagnons à l'étranger au niveau local, afin de dynamiser l'économie malienne, à travers le renforcement de l'écosystème entrepreneurial. Cela permet aussi d'orienter les pratiques professionnelles vers les avantages que le numérique peut apporter à différents niveaux de la société.
Malgré leur potentiel beaucoup de startups maliennes sont en difficulté et méritent d'être accompagnées, notamment dans l'intégration de solutions efficaces. Malheureusement elles ne bénéficient d'aucun soutien. Ce qui crée de la frustration personnelle et collective dans ces startups. En travaillant tous ensemble, nous pouvons apporter l'égalité des chances dans une certaine mesure. C'est donc ce que notre équipe essaie de faire avec nos propres ressources, pour la promotion des entreprises locales et le rayonnement du Mali à l'échelle internationale. Car il est certain que nous avons du potentiel, il faut donc agir pour le mettre en lumière, auprès des investisseurs locaux et internationaux. Nos efforts tendent vers la construction de perspectives concrètes aboutissant sur des opportunités gagnant-gagnant, car notre vision se veut inclusive et pour cela il faut que chacun puisse trouver son équilibre, Group Famib y compris. Nous avons eu l'opportunité de créer l'Universalité Virtuelle du Mali qui est un projet à impact social. Au moment de son lancement, il y a 2 ans, nous avions les critiques en notre défaveur. Peu de gens y croyaient. Portant l'avènement de la crise sanitaire liée au Coronavirus nous a donné raison. Car l'enseignement en ligne et le télétravail deviennent peu à peu la référence. Ainsi, l'innovation arrive toujours dans un contexte de rejet avant d'être adoptée. Actuellement nous sommes fiers d'accueillir au sein de l'Université Virtuelle du Mali près de 20 000 étudiants de plusieurs nationalités, notamment grâce aux nombreuses bourses que nous offrons, ce qui donne au projet une dimension internationale. Nous proposons comme formation :
- des Diplômes Universitaires Technologiques (DUT) à 150 € soit 100 000 FCFA,
- des Licences à 150 €
- quelques Masters à 150 €
- d'autres Masters à 300 € soit environ 200 000 FCFA.
Nous offrons plusieurs formations, notamment celles qui concernent les nouveaux métiers (le secteur du numérique). Nous venons d'ajouter parmi nos offres, les filières liées aux métiers manuels. Notre actualité concerne un vaste programme qui va nous permettre de mettre en place la certification des métiers manuels qui contribuent énormément à l'économie, même s'ils souffrent d'une mauvaise publicité face aux métiers bureaucratiques et administratifs. Ainsi le numérique nous permet de répondre à de vrais besoins. Grâce à notre professionnalisme nous avons pu attirer des bonnes volontés et des collaborateurs de taille : à travers l'un de nos partenaires, nous avons bénéficié des équipements d'une valeur de 100 000 € (soit 65 500 000 FCFA), dans l'objectif de former les jeunes aux métiers d'électricien, de mécanicien, de menuisier, de maçon, de carreleur ainsi qu'à d'autres métiers manuels avec la réalité virtuelle. L'Université Virtuelle est un projet à caractère social, avec un objectif précis : donner à tous les africains la chance de s'instruire ou de se former (aux métiers manuels) de manière certifiante.
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C'est un projet ambitieux qui vient à peine de commencer, nous avons donc besoin de financeurs, de collaborateurs et de talents capables de porter encore plus haut cette aspiration qui consiste à former la jeunesse africaine aux métiers d'avenir. Nous avons pour mission de créer nos projets en impliquant directement les étudiants eux-mêmes, ce qui leur permet d'apprendre le sens de la gestion et de la responsabilité. L'une des valeurs de l'Université Virtuelle, c'est la promotion de l'action contributive. Nous la saluons et l'attendons de tous, à savoir, les acteurs locaux et internationaux sans oublier la diaspora malienne voire africaine. Car c'est tous ensemble, que nous arriverons à la culture de l'excellence. Les fondements sont posés, il ne reste plus qu'à travailler, tous ensemble, dans un esprit de contribution, d'innovation et d'expertise pour le développement de l'Université Virtuelle du Mali.
Après le succès et l'intégration réussie de l'Université Virtuelle du Mali, vous revenez brillamment avec Kingui Social, le réseau social made in Mali. Pouvez vous nous parler de ce projet inédit?
Ça c'est sur! En toute modestie nous pensons que l'Université Virtuelle est une réussite aujourd'hui. Je pense que la pandémie COVID 19 nous a donné un coup de main. Comme on le dit, dans chaque crise il y a des opportunités, il faut les saisir. Nous avons lancé ce projet au bon moment, juste quelques mois avant la COVID 19 qui a créé une situation favorable à la réussite de l'Université Virtuelle qui offre des formations à distance. L'idée de Kingui Social est venue dans le cadre de nos actions au sein du Cluster Africa qui a pour but de réunir les personnes, les institutions, les acteurs locaux et internationaux dans l'objectif de repenser l'avenir du Mali, essentiellement à travers l'entrepreneuriat. Pour faciliter nos échanges nous avons créé un groupe WhatsApp qui comptait plus de 250 membres.
"Ainsi, Kingui Social permet de mettre, par exemple, en relation la Directrice de la Banque Mondiale, le 1er Ministre Malien ou le Patron du MEDEF Français avec un étudiant de l'Université Virtuelle dans l'objectif d'aider ou de financer ce dernier pour la réalisation de son projet, sans intermédiaire."
Nous avons fini par nous rendre compte des limites de la plateforme qui ne convenait pas à nos attentes. Ensuite nous avons migré sur Telegram malgré les réticences. Une transition qui nous a fait perdre du monde. Nous avons aussi vu la diminution de l'implication des étudiants de l'Université Virtuelle dans ce projet qui les concerne : l'objectif du Cluster étant de favoriser la mise en relation entre les étudiants entrepreneurs et les personnes ressources qui peuvent les aider à entreprendre. Face à cette situation qui menaçait l'aboutissement du projet, nous avons décidé de créer un réseau social adapté à nos besoins et nos réalités au lieu d'utiliser ce qui existe déjà avec les contraintes. L'objectif était donc de créer un réseau social en s'inspirant de ce qui existe, tout en intégrant des outils collaboratifs qui n'existent pas forcement sur les autres réseaux sociaux. Ainsi, Kingui Social permet de mettre, par exemple, en relation la Directrice de la Banque Mondiale, le 1er Ministre Malien ou le Patron du MEDEF Français avec un étudiant de l'Université Virtuelle dans l'objectif d'aider ou de financer ce dernier pour la réalisation de son projet, sans intermédiaire. Au moment du lancement nous avons tenu à rajouter le "Social" à Kingui car l'application est destinée à être coconstruit par ces utilisateurs : de celui qui est à la recherche de ressource à celui qui l'offre, sans oublier les acteurs et les institutions entre les deux. Pour faciliter l'usage de Kingui Social par le grand public, nous avons intégré la majorité des langues africaines (de l'ouest à l'est sans oublier le nord) en plus des langues occidentales. Le réseau social a été lancé et l'application est téléchargeable, il nous reste le défi de le faire adopter par les africains au même titre que les autres réseaux sociaux. Ce qui nous apportera un retour d'expérience favorable à son amélioration. Ce long processus a déjà commencé grâce aux retours de nos usagers qui nous permettent d'avoir du recul sur l'outil.
Citez-nous un ou quelques échecs et les leçons apprises par celui que vous êtes aujourd'hui.
J'ai connu des échecs mais il s'agit d'échecs qui nous rendent plus forts. Par exemple à nos débuts, nous avons commis des erreurs de communication qui nous rattrapent actuellement mais c'est aussi parce que nous avons commis ces erreurs que nous progressons. Je suis une personne déterminée qui va au bout de ses objectifs. Entre l'objectif et sa réalisation, les critiques sont des échecs qu'il faut chercher à solutionner.
C'est dans l'échec qu'on s'améliore et c'est dans l'adversité que nous devenons bons, des experts dans ce que nous faisons. Pour moi le premier échec est cette incapacité à promouvoir la culture de l'excellence auprès de nos jeunes, sur les réussites économiques et entrepreneuriales du continent. Je pense que la jeunesse africaine doit chercher à connaitre et à s'inspirer des parcours d'Hommes exceptionnels comme Aliko Dangoté, Moussa Degbali, Seydou Coulibaly, Mamadou Coulibaly... Il faut souligner qu'il y a des prises de conscience qui se font et que les choses commencent à bouger dans le bon sens. L'Université Virtuelle du Mali et Kingui Social en sont l'exemple.
Quels sont vos projets d'avenir?
Je ne pourrai trop en dire. Il faut souligner que nous communiquons beaucoup sur ce que nous faisons en termes d'impact numérique et social (mise en place gratuite de solutions open source au service de certaines structures). Ainsi nous voyons de plus en plus le résultat de notre démarche sociale car en offrant l'occasion aux structures de se digitaliser, nous créons un lien de confiance avec ces dernières qui recrutent les étudiants formés à l'Université Virtuelle. Cela contribue à créer de l'emploi donc de la valeur ajoutée sur nos territoires.
Si vous deviez remercier à qui vous adresseriez vous?
Je remercie :
- Allah, Le Tout-Puissant,
- mes parents,
- mes ainés qui m'ont élevé, notamment mes 3 grands frères Baba, Bakary et Boukary Diawara,
- ma femme,
- mes enfants,
- mon équipe de Group Famib,
- les personnalités qui ont été là pour notre équipe, à travers le don de leurs temps et surtout de leurs conseils,
- tous les Maliens.
Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?
Je les conseille :
- de rester sur leur objectifs,
- de ne pas écouter les "on dit",
- de ne pas faire attention à la méchanceté des gens,
- de foncer et avoir un mental d'acier,
- d'apprendre de leurs erreurs,
- de faire attention à ce qu'on dit et ce qu'on fait,
- de faire soi-même des efforts et d'apprendre à accepter la bonne aide lorsque l'occasion se présente,
- de croire en Dieu,
- de bâtir une bonne équipe autour de soi, car il faut savoir aller vers les autres.
Citez 3 bienfaits immédiats de l'entrepreneuriat pour l'Afrique ?
Pour parler d'entrepreneuriat je vais me référer au Group Famib. Aujourd'hui nous employons plus de 200 personnes, nous travaillons sur des projets à l'étranger. Et ces projets sont pilotés par de jeunes Maliens. Nous avons créé l'Université Virtuelle et nous sommes sur d'autres projets à venir. Ainsi je m'inspire de mon parcours pour affirmer que c'est l'entrepreneuriat qui permettra à l'Afrique de lutter contre la précarité. Aujourd'hui, l'entrepreneuriat innovant féminin est certainement le projet indispensable à nos sociétés africaines et il doit être l'une des priorités dont nos présidents africains doivent s'occuper avec stratégie. Lorsque je pense aux nombreux avantages de l'entrepreneuriat dans le développement je pense à 3 pays africains :
- le Rwanda qui a réussi à imposer son leadership en Afrique et dans le Monde,
- le Sénégal, qui se démarque dans le secteur de l'entrepreneuriat, notamment dans le domaine du Crowdfunding (levée de fond), or tout projet dépend d'un financement bien structuré,
- la Côte d'Ivoire qui a su dynamiser son écosystème entrepreneurial. Actuellement la Cote d'Ivoire est l'un des rares pays d'Afrique où on est en mesure de monter son affaire sans l'aide de l'Etat, comme on peut le constater dans les pays occidentaux. Ce qui révèle une réelle autonomie de l'économie vis-à-vis de l'adminsitration.
Quelle est la citation parfaite qui résume votre vie?
" Si on veut impacter dans ce monde il faut être résilient." Amadou Diawara
Quelques mots sur Arcare Concept
Nous avons besoin des médias comme Arcare Concept qui constitue une vitrine et un lieu d'échange pour les entrepreneurs et les porteurs de projets. C'est une lumière que vous donnez aussi, pour que les autres sachent ce que nous (entrepreneurs et porteurs de projets) faisons, pourquoi et comment nous le faisons. Comme on le dit : '' c'est toujours mieux quand ce sont les autres qui parlent de nous." Arcare Concept c'est aussi un espace de parole qui permet aux jeunes africains de promouvoir leur idées et leurs projets. Que Dieu vous préserve et vous bénisse. Nous sommes fiers de vous, bravo.
Arcare Concept & vous!
Pionnière dans la communication digitale au près des entreprises, des associations et des collectivités locales, Arcare Concept (ou l'Agence Concept 4'part) a comme objectif de vous accompagner vers des solutions simples et efficaces en termes de relation publique : imaginer, concevoir, réaliser les stratégies digitales dans un contexte numérique et technologique qui évolue en permanence. Notre Agence a progressivement mis en place les différents packages face aux demandes diverses et récurrentes de notre communauté de collaborateurs professionnels. Avec l'Agence Concept 4'part, vous ne verrez plus la communication digitale de la même manière : pour chaque package choisi, vous contribuez financièrement à la promotion d'un entrepreneur ou d'un porteur de projet.
Contact : soumaila.diakite@gmail.com
Téléphone : 06 65 57 09 87