Certains ont opté pour la lutte sociale pour l'acquisition des droits, d'autres cherchent des jobs qui se font rares et pour les chanceux qui en obtiennent, ces derniers finissent par se perdre dans une prison professionnelle sans grande perspective, enfin il y a ceux qui prennent leur destin en main grâce à l'audace entrepreneuriale. Dans le contexte actuel, l'université doit prévoir pour ses reformes à venir, un véritable projet dédié à l'initiative active (dans le sens de l’esprit d'entreprise) au profit de la communauté étudiante en France : un projet solide qui pourrait résister à la crise actuelle, un projet qui pousse vers la conquête individuelle et collective de la création de valeur ajoutée (ce qui permet d'anticiper sur la perspective selon laquelle la nature a horreur du vide), enfin, un projet d'introspection envers l'institution universitaire elle-même à l'heure du digitale, du numérique où les mooc (cours d'enseignement diffusés sur internet) relativisent la nécessité des cours physiques en amphithéâtre, tels que nous les connaissons.
Nous assistons à un remue-ménage politico-médiatique au sein des universités en France : une grève dont l'issue sera déterminante pour l’enseignement supérieur dans les 10 prochaines années. A cela s'ajoute les grèves de train qui perturbent la mobilité des centaines d'étudiants qui ne vivent pas à proximité de leur lieux d'éducation. L'enchevêtrement de ses phénomènes influencés par la baisse du pouvoir d'achat (surtout celui des étudiants) abouti à des perspectives heureuses dans un contexte qui l'est moins : secoué par une grève d'une rare ampleur, dans 15 universités sur un total de 75, l'enseignement supérieur n'est pas à l'abri d'une extension plus grande à l’échelle nationale. Dans ce cas, que font les étudiants à part attendre le déblocage tardif, la passation de leurs examens dans des petites salles inappropriées ou pire l'annulation de l'année dans un contexte où le diplôme est la clef du véritable projet professionnel ?
Depuis l'avènement du numérique ainsi que des réseaux sociaux (qui ont réellement captivé le grand public à partir des années 2010), des femmes et des hommes ont décidé de prendre leur destin en main, un phénomène qui a été favorisé par la création de média quasi-gratuit et accessible à tous, il s'agit de Youtube, Facebook et plus récemment Snapchat. La talentueuse Amina fait partie de cette vague d'influenceur qui ont décidé de tenir le pari d'une French Dream. Etudiante mais pas que, cette jeune franco-malienne est blogueuse, égérie, entrepreneur, sans oublier ses futurs projets associatifs concourant à la reforme de la société malienne. Brisant la logique qu'il faut d'abord finir les études (dont l'aboutissement garanti de moins en moins une profession stable), avant de prétendre à un projet stable, elle nous livre ses conseils pour prendre son destin en main (peu importe le moment). Selon elle, il faut avoir confiance en ses projets, travailler à les réaliser malgré les aléas. Et nous pouvons dire qu'elle a les moyens de ses ambitions, grâce à sa détermination, son humilité et comme elle le dit sa sociabilité 2.0 (qui lui vaut d'être validée par plus de 7 000 Followers).
Pouvez-vous vous présenter à nos chers lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?
Bonjour,
Je m’appelle Amina Tall mais je suis plus connue sur les réseaux sous le nom de Reine de Saba. Je suis une jeune franco-malienne âgée de 19 ans, dans la vie je suis étudiante en droit mais à côté de ça je suis aussi youtubeuse, blogueuse Instagram et modèle photo. Je me considère comme étant ce qu’on appellerai aujourd’hui une « hijabista » (qui signifie blogueuse de mode voilée).
Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?
Si je devais choisir 3 mots pour me définir je dirai que je suis :
- sociable, c’est d’ailleurs ce qui me pousse à partager et à échanger autant avec ma communauté,
- déterminée parce que c’est grâce à cette détermination sans faille que j’ai réussi à atteindre mes objectifs,
- ambitieuse car le désir d’exceller m’anime à chaque instant.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J’ai obtenu mon bac Économie et social l’an dernier, et j’ai débuté ma rentrée en faculté de droit à Paris I Panthéon Sorbonne en septembre dernier. Parallèlement j’ai ouvert ma chaîne YouTube il y a 2 mois.
Pouvez-vous nous résumer l'ADN de votre entreprise Malianweddings
@Malianweddings est un compte Snapchat et Instagram que j’ai créé afin de partager les mariages maliens à travers le monde entier dans le but d’en apprendre plus sur la culture malienne qui est d’une richesse inébranlable.
En effet, un Guest (invité) passe sur le compte et partage le mariage d’un de ses proches sur le compte Snapchat ( mariage traditionnel, civil, soirée), ce qui permet aux abonnés de suivre l’événement en direct et d'apprendre plus sur la culture malienne. À chaque passage de Guest j’en apprend beaucoup moi même!
Quels sont vos projets sur le long terme?
J’ai énormément d’idée et de projets associatifs notamment pour le Mali mon pays d’origine, en effet j’ai pour ambition de créer une association qui lutterait contre l’exploitation des enfants par les maîtres coraniques (les talibés). C’est une situation qui me touche énormément et c’est surtout une réalité qui se doit d’être dénoncée et aussi combattue.
Que pouvez conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?
Ce que je peux conseiller à la jeunesse c’est qu’ils aient confiance en eux et en leurs projets. N’ayez pas peur de vous lancer, c’est parce que vous avez peur que vous n’y arriverez pas. Croyez en vous et en ce que vous faites, ne comptez sur personne et n’attendez surtout pas que ça tombe du ciel.
Pouvez-vous nous citer 3 bienfaits de l'entrepreneuriat pour une Afrique émergente?
- L’un des bienfaits se trouve dans l’émancipation de la jeunesse,
- Un autre bienfait selon moi sera la création d’emploi car en entreprenant on va créer des postes à pourvoir et cela va sans doute diminuer le chômage et c’est ce qu’il faut pour relancer l’économie des pays émergents,
- De plus si on entreprend beaucoup cela donnera l’envie à plus de personnes d’entreprendre également. De plus, pour un pays émergent avoir une population qui bouge et qui se donne les moyens c’est très prometteur.
Que pensez-vous de l'initiative Arcare à travers cette interview?
Je trouve sincèrement que c’est un très beau concept qui permettra à la jeunesse malienne de s’inspirer.
Soumaïla Kotié Diakité
Rédacteur en chef chez www.arcareconcept.com
Social Média Manager chez Concept 4'part
Diplômé en Master des Projets Numériques (Université Toulouse II)
Master Administration Générale et Territoriale (Université de Limoges)
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E-mail : soumaila.diakite@gmail.com