L'art et la culture contribuent fortement au soft power (littéralement : pouvoir doux ou plus convenablement pouvoir d'influence). La promotion efficace de ces deux viviers est une bonne manière pour développer l'attractivité des territoires, canaliser les jeunes tout en développant leur créativité, mettre en avant les secteurs artistiques et culturels ainsi que les secteurs connexes (l'architecture, le management d'artiste, le secteur associatif, l'éducation, le tourisme, entre autres). Le meilleur exemple qui illustre ce soft power, c'est le clip APES**T du couple Carter, tourné au célèbre Musée du Louvre en France : « Médiateur au musée le plus visité du monde, Pierre-Hadrien Pouloin explique : "Le jour où le clip est sorti, le musée est devenu d'un coup hyper sexy, glamour. Au lieu de trois volontaires pour une visite, ils étaient onze." Il ajoute : "D'habitude, ils ne tiennent que 40 minutes. Là, ça a duré deux heures. Ils étaient hyper fans." Et ça ne s'arrête pas là... On a touché beaucoup de jeunes grâce à ce clip, il nous fait gagner un temps fou. Surtout que Beyoncé et Jay Z ont choisi plusieurs œuvres sur la question noire (...) Ça les passionne. En plus, ce tableau représente une Marianne de la République noire. Ça réveille ! Les jeunes se sentent hyper à l’aise avec ces œuvres choisies par les deux musiciens. Ils ont même l’impression de faire un peu partie d’un gang Louvre.» (Melty).
La collaboration entre le couple Carter et le Musée du Louvre qui est loin d'être un cas isolé, témoigne de l'impact considérable de l'art sur notre façon de vivre. C'est dans cette démarche de réflexion que notre équipe est fière de donner la parole à Kadiatou Oumar Sylla qui instaure l'entrepreneuriat féminin et solidaire d'un tout nouveau genre : diplômée en stratégie de communication des organisations, cette jeune femme de moins de 30 ans a réalisé un projet de grande envergure en créant Bamako Art Gallery (BAG), un espace qui fait honneur à l'art ainsi qu'à l'artisanat malien dans un cadre architecturale moderne. La Ville de Bamako qui souffrait d'une carence culturelle (soit à cause d'une sous promotion des lieux culturels soit du fait de leur sous effectif) pendant les dernières décennies, se voit redorer son image par l'œuvre de cette native qui a osé le retour!
Pouvez-vous vous présenter à nos chers lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?
Je suis Kadiatou Oumar Sylla. J’ai 28 ans et je suis de nationalité malienne.
Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?
Je suis :
- ambitieuse et je me définis comme telle sans complexe. Une de mes qualités qui va bien au delà du désir de réussir à tout prix, qui s'oppose à la perte des valeurs ou la volonté d'écraser tout le monde pour atteindre un objectif. Mon ambition se résume tout simplement à la motivation saine, la volonté de repousser mes limites, toujours viser plus haut dans l'objectif de rendre le monde meilleur.
- exigeante avec moi et aussi les autres. Lorsque je me lance dans un projet, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, j'opte toujours pour le bienfait. Mieux vaut ne pas faire plutôt que mal faire car je trouve légitime de vouloir bien faire tout ce que nous entreprenons.
déterminée car j'aime me fixer un objectif précis, une destination exacte et l'atteindre quoi qu’il advienne! Comme j'ai l'habitude de le dire, même si la détermination n’est pas un gage absolu de réussite, avoir cette qualité permet de nous ouvrir le monde de biens de manières.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
À la base, j'ai une formation de communicante. Après mon baccalauréat en sciences humaines, je me suis orientée vers la communication. Je suis aujourd’hui titulaire d'un master en communication des organisations. J'ai eu à travailler plusieurs années en agence, ce qui m'a permis d'évoluer sur plusieurs postes stratégiques, avant de me lancer dans l'entrepreneuriat. Par ailleurs, un parcours en tant que galeriste, je n'en ai pas vraiment. Je suis une autodidacte sur ce secteur. Tout ce que j'ai, c'est cette passion pour l'Art. En revenant m'installer au Mali, j'en suis arrivée à la conclusion qu'il devait y avoir plus d'espaces dédiés à l'émancipation des jeunes artistes qui pourront librement créer, exposer, échanger entre eux ainsi qu'avec les amoureux de l'art. Ce qui m'a poussée à imaginer un espace dont l'utilité va au delà du vernissage car beaucoup de personnes sont intéressées par le processus de création. C'est venu comme une envie de faire enfin quelque chose en accord avec certaines aspirations que j'avais en moi depuis longtemps.
Pouvez-vous nous parler de Bamako Art Gallery?
Bamako Art Gallery se présente comme la vitrine de la création artistique contemporaine au Mali. C'est un espace d'échange artistique, culturel et humain qui met en avant des artistes aux compétences très variées, telles que la peinture, la photographie, le design, la sculpture, le textile et bien d'autres. Ce qui crée une dynamique fondée sur la diversification ainsi que la promotion de la concurrence, synonyme de créativité dans le milieu artistique. Pour conclure, le projet phare de BAG est d'innover la scène artistique malienne en jouant un rôle d’ingénierie artistique et culturelle, en faveur du développement dans son sens le plus global.
À long terme quels sont vos projets?
J'ai le grand projet de durer... Et de continuer à défendre les artistes à travers des expositions à la galerie, dans les foires et parfois hors les murs, si j'en ai l'opportunité.
Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?
Je leur conseille d'arrêter de demander leurs chemins aux autres. Il faut avancer vers ce qui vous semble bon et juste, autant par intuition que par réflexion. Ne pas avoir peur d'essayer malgré les difficultés car la réussite est la sœur des échecs répétés : accrochez-vous à vos rêves (en temps d'épreuves) et vous verrez que vous finirez par créer de la valeur. Soyez donc perspicaces et persévérants, sentez les choses comme elles viennent et développez votre intuition.
Citez 3 bienfaits de l'entrepreneuriat pour l'Afrique et sa diaspora
L’entrepreneuriat permet :
- de combattre le chômage des jeunes et des femmes,
- d'augmenter la productivité et l’innovation.
- de contribuer à la croissance économique et lutter contre la pauvreté.
Que pensez vous de Arcare Concept ?
Je pense que c'est un concept sympa. J’ai été particulièrement séduite par :
- la bibliothèque virtuelle qui contient beaucoup d'avantages pour les pays en voie de développement comme le notre. Ces derniers présentent en effet des contraintes budgétaires pour accroître les structures documentaires.
- la commercialisation de la mode ethnique.
Soumaïla Kotié Diakité
Rédacteur en chef chez www.arcareconcept.com
Social Média Manager chez l'Agence de Com' Concept 4'part
Diplômé en Master des Projets Numériques (Université Toulouse II)
Maîtrise Administration Générale et Territoriale (Université de Limoges)
Maîtrise Management des Entreprises Sanitaires et Sociales (IAE de Limoges)
Arcare Concept - Votre Start-up de Communication
Téléphone : 06 65 57 09 87
E-mail : soumaila.diakite@gmail.com
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