#No168
L’Afrique est à un tournant de son histoire. La mondialisation est un facteur essentiel à cette quête vers son développement , l'amélioration du niveau de vie de sa population et sa quête d’une notoriété en phase avec ses réalités : un continent jeune, avec du potentiel, des terres riches, une jeunesse qui sort pour visiter les 4 coins du monde, dont une partie rentre pour améliorer les choses à son niveau et préparer le terrain pour l’autre partie en cours de route. Ce qui crée un pont entre l’Afrique et le reste du monde. Sans oublier les partenaires d’affaires qui sont de plus en plus nombreux sur le continent. Ce phénomène est une opportunité pour les Africains de l'extérieur et ceux qui sont installés en Afrique. Un phénomène mal exploité qui génère une situation dans laquelle l’Afrique gagne moins que ses partenaires d’affaires qui rapatrient en général la majorité de leurs capitaux. Un phénomène dont il est urgent de faire tourner en faveur de l’Afrique, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, à la condition de s’adapter à l’évolution de l’économie, des nouveaux modes de gouvernance, de l'avènement des technologies, des changements climatiques, de l’aspiration ainsi que des attentes de la jeunesse qui est l’avenir de ce continent. Nous allons mieux comprendre cela à travers le parcours de Binta Diakité, une jeune femme qui a grandi entre le Mali profond et la modernité.
Elle a créé un cabinet qui offre des services qui renforcent l’attractivité auprès des investisseurs du continent africain, terre d’opportunités, espace favorable au développement industriel, économique et technologique. Un cabinet qui a l’audacieuse vision de propulser les entreprises africaines sur le marché international pour saisir les opportunités d’affaires et faire connaître le made in Africa sous un nouvel angle, sans complexe ni idées reçues. Yiriwa Intercontinental Consulting, pour le nommer, est un cabinet qui privilégie la qualité d’un accompagnement holistique pour compléter l’accompagnement basique offert par les services publics. Le résultat d’une véritable histoire basée sur la culture de l’excellence, il s’agit de l’histoire de Binta DIAKITE qui a grandi au Mali, fait des études supérieures en France avant d'approfondir ses connaissances par une spécialisation en Amérique latine, une région à cheval entre le développement économique achevé (à l’image de l’Occident) et l’émergence économique (à l’image des pays d’Asie qui font de plus en plus parler d’eux par leurs croissances). Une région au grand potentiel mais souvent peu connue des Africains. Enfin une région qui se rapproche de l’Afrique par des similitudes historiques, culturelles, et parfois économiques. Nous vous laissons découvrir le parcours riche de Binta qui a osé le retour en Afrique et a parié sur l’avenir en Afrique à travers des services de conseil, d’accompagnement, d’appui et de développement des entreprises. Vous êtes un porteur de projet en Afrique ou à l’étranger et vous êtes intéressés par le marché africain? Vous êtes un investisseur qui veut tenter l’aventure africaine? Vous êtes une entreprise qui a besoin de fonds ou d’accompagnement pour le développement de ses affaires? Vous considérez votre entreprise comme étant isolée de l’écosystème local ? Prenez contact avec le bureau de Yiriwa au +223 90 50 29 55, ou via l’adresse électronique : contact@yiriwaic.com ou à travers leur site web www.yiriwaic.com
Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?
Je m’appelle Binta Diakité, je suis une jeune femme malienne qui s’est forgée à travers ses expériences sur 3 continents (Afrique, Europe et Amérique). Je suis aussi et surtout mère et entrepreneure.
Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités?
Je suis :
- Curieuse, extrêmement curieuse! J'ai continuellement soif d’apprendre et de déconstruire les idées reçues que je pourrai avoir, ce qui me pousse à beaucoup voyager. J’ai eu la chance de visiter 25 pays différents et je suis toujours émerveillée par la diversité culturelle sur la terre et la relativité de la vérité. J’espère pouvoir continuer à m’instruire, à apprendre de nouvelles choses et voyager le plus longtemps possible.
- audacieuse, j’aime essayer de nouvelles choses. Mon audace est la conséquence active de ma curiosité. J’ai peu d’affection pour la routine et le mimétisme. J'apprécie les choses principalement par leur innovation et originalité.
- courageuse, je n’abandonne pas facilement. C’est une qualité comme un défaut. Quand je tiens à quelque chose je me bats pour l’avoir en usant de tous les moyens légaux et moralement acceptables. J’aime relever les défis.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Mon parcours est peu classique. Je suis la fille d’un intellectuel malien et d'une mère qui n’a jamais fréquenté l’école occidentale. J’ai eu la chance de grandir entre le monde très traditionnel de ma mère, régulé par les règles sociétales que s’imposent les grandes familles Peules originaires de l’ex-royaume du Macina au Mali et, le monde moderne de mon père qui prônait les mêmes valeurs que les pères de l'indépendance du pays. Il m’a armé pour pouvoir faire face à un mode sexiste en croyant en mes capacités et ma capacité à pouvoir faire autant, sinon plus, que les hommes. Mon père m’a encouragé vers l’autonomisation et l’ouverture sur le monde tout en respectant mes valeurs traditionnelles du Mali profond. Aujourd’hui je suis fière de dire que je suis la preuve que cette combinaison est possible. J’ai fait mes études primaires et secondaires au Mali, avec une grande affection pour la littérature, une passion que m’a transmise mon Père. J’ai fait un Bac Langues & Littérature au Lycée la Lumière de Bamako, où j’ai été très influencée par mon Professeur de Littérature, M. Sékou CAMARA. C’est en suivant ses conseils que j’ai choisi d’étudier les Relations Internationales, au détriment des suggestions de mes parents. C’est ainsi qu’après le Bac, je suis partie à Paris à 17 ans pour faire le concours d’entrée à l’École des Relations Internationales de Paris, ILERI (un institut de renommée internationale). J’ai eu le concours et j’ai intégré le programme de Bachelor en Relations Internationales que j’ai obtenu en 2010. Mon arrivée à Paris a été un choc pour moi, vivre pour la première fois loin des parents et entourés de personnes qui avaient des regards de chats (rire) pour moi parce qu’avant ce voyage je n’avais jamais vu de personne avec une couleur des yeux autre que noirs/marrons foncés. Il m’a valu quelques mois pour m’habituer aux yeux bleus, verts… À l’ILERI, j’étais ravie d’apprendre avec des professeurs prestigieux comme le Professeur Yves DAUDET, Président de l'Académie de Droit International, il avait une très bonne connaissance du Mali parce qu’il avait travaillé sur les contentieux territoriaux entre le Mali et le Burkina Faso.
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En plus de cela, ce que j’ai aimé dans mon école était l’ambiance multiculturelle. J’étais entourée de camarades venant des quatre coins de la terre et ayant des visions du monde complètement différentes de la mienne. Ceci m'a permis de m’ouvrir davantage vers d’autres cultures. À travers certains camarades j’ai commencé à m'intéresser à l’Amérique du Sud. C'était aussi l’époque de la révolution bolivarienne au Vénézuela conduit par Hugo Chavez qui a même effectué une visite au Mali à la même période. Pris par cet élan, j’ai voulu faire un Master en Amérique latine pour me spécialiser dans la Coopération Sud-Sud, particulièrement entre l’Afrique et l’Amérique latine. Le bachelor obtenu, j’ai alors intégré le programme de Master en Politique Économique Internationale de l’Université de Belgrano à Buenos Aires, en Argentine. Pendant ce Master, j’ai défait mes idées reçues que j’avais sur l'Amérique Latine, notamment sur les réussites du modèle de la révolution bolivarienne au Venezuela. À la fin du Master, j’ai décidé de rester plus longtemps en Argentine où j’avais eu une proposition d’embauche comme commerciale dans une entreprise graphique du pays. Ce fut ma première vraie expérience professionnelle, en 2012. Grâce à ce travail, j’ai découvert que j’avais du talent pour la vente.
" Je suis rapidement devenue la Responsable des Ventes Spéciales (la vente pour les clients de marque). Je m’occupais du portefeuille de la Présidence de la Nation, Peugeot, Pernod Ricard, etc. Au bout de 6 mois j’ai été confirmée comme Directrice Commerciale du Magazine de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) du Groupe auquel j’appartenais qui s’appelle le Magazine Presente: Responsabilidad Social Empresarial, ce qui m’a permis d’entrer dans le monde de la communication et des RSE. "
Je suis rapidement devenue la Responsable des Ventes Spéciales (la vente pour les clients de marque). Je m’occupais du portefeuille de la Présidence de la Nation, Peugeot, Pernod Ricard, etc. Au bout de 6 mois j’ai été confirmée comme Directrice Commerciale du Magazine de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) du Groupe auquel j’appartenais qui s’appelle le Magazine Presente: Responsabilidad Social Empresarial, ce qui m’a permis d’entrer dans le monde de la communication et des RSE. Pour des raisons familiales, j’ai dû retourner précipitamment au Mali et démissionner ainsi de mon poste en Argentine. À mon retour au Mali, j’ai dû refaire mes preuves sans l’appui de parents bien placés pour me pistonner dans mon secteur d’activité. C’est ainsi que j’ai effectué des stages et exécuté des contrats de consultation dans la diplomatie notamment au bureau de Bamako de l’Office Français de l’Immigration et de l'Intégration (OFII) lié à l’Ambassade de France où j’avais eu la chance de faire un stage en tant qu’étudiante en 2e année et au Ministère des Affaires étrangères du Mali grâce aux recommandations du Responsable de l’OFII au Mali. Mon stage au Ministère des Affaires étrangères du Mali m'a permis, grâce aux recommandations de mes superviseurs, d’être recrutée comme directrice commerciale pour l’Afrique de l’Ouest basée à Ouagadougou (Burkina Faso) de Humanwell Pharma, une entreprise chinoise. Ensuite j’ai été débauchée par l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API Mali) où j’ai travaillé pendant 6 ans dont les 2 derniers comme Responsable du Service Aftercare (Assistance aux entreprises déjà opérationnelles au Mali). Enfin, cette année 2022, j’ai décidé de sauter le pas, et de me lancer dans l’entrepreneuriat et pouvoir ainsi accompagner les entreprises plus en profondeur.
Parlez-nous de Yiriwa Intercontinental Consulting
Yiriwa Intercontinental Consulting est un cabinet de conseil et d’accompagnement dirigé vers les entrepreneurs, les investisseurs et les décideurs publics pour les soutenir dans leur stratégie de développement du secteur privé. Notre cabinet a pour objectif de faciliter le développement des activités de ces différents acteurs au Mali, dans l’espace UEMOA. Nous sommes une équipe d’experts qui touchent plusieurs domaines liés à l’entrepreneuriat et à l’économie. En ce qui concerne nos actions, nous:
- aidons à accéder à de nouveaux marchés à l’international;
- facilitons une meilleure pénétration du marché local;
- appuyons dans l’accès aux fonds pour réaliser les projets d’investissement à travers la mise en relation entre les investisseurs et les bons projeteurs de projets qui correspondent à leurs critères;
- faisons la promotion d'événements économiques internationaux.
L’idée de créer Yiriwa m'est venue après une certaine frustration, dans le cadre de mon ancien travail au sein de l’API-Mali, j’accompagnais les entreprises mais la sollicitation et les moyens mis à disposition d’un service para-public étaient tels que l’accompagnement restait basique. Je voyais certaines entreprises qui avaient besoin de plus de conseils, d’un accompagnement personnalisé pour pouvoir éclore et c'était frustrant de ne pas avoir assez de temps et moyen pour les accompagner pour explorer leur potentialité à 100%. C’est pour cela que j’ai lancé Yiriwa,pour accompagner l’entrepreneur à chaque étape, avec une approche holistique et l’ambition de faire de leurs projets une réussite complète.
Qu'est ce qui vous démarque des structures d'accompagnement similaires au Mali ?
Ce qui nous démarque des autres structures d'accompagnement au Mali c’est la dimension internationale de nos services, notre réseau d’experts qui accompagnent les entreprises dans chaque étape de leur vie ainsi que notre connexion avec les décideurs publics, les investisseurs et le secteur privé malien basée sur une relation de confiance. Nous avons un accès privilégié à des partenaires en Afrique, Europe et en Amérique latine. Comme le dit notre slogan, nous souhaitons être un pont entre ces terres d’opportunités. Nous souhaitons que les investisseurs et les entreprises hors du Mali puissent franchir les frontières et saisir les opportunités qu’offre l’Afrique de l’Ouest et le Mali en particulier. De même, nous souhaitons que nos entreprises saisissent les opportunités d’affaires hors de nos frontières.
Quelle est la place de ce genre de structures dans une économie émergente avec une grande part informelle ?
Dans un pays comme le Mali, une économie en développement avec un important secteur informel, les services de Yiriwa permettent de répondre au besoin d'accompagnement des micros, petites et moyennes entreprises pour devenir prospères, des championnes. Plus on aura d’entreprises championnes, plus on va inciter d’autres micro-entreprises à formaliser sa gestion pour réussir et donner de l’espoir aux aspirants entrepreneurs, et leur donner foi aux opportunités d’affaires au Mali.
Citez-nous un ou quelques échecs et les leçons apprises par vous
Je peux citer un échec sur le plan professionnel. L'échec qui m’a énormément marqué est ma première présentation devant le public, quelques mois après avoir intégré l’équipe d’API Mali. Le Directeur Général de l’époque, Monsieur Moussa Ismaïla Touré, m’avait demandé de lui préparer une présentation Power Point sur les opportunités d'affaires dans l’agroalimentaire au Mali pour la rentrée du Réseau des Entreprises de l’Afrique de l’Ouest (REAO- Mali) en 2016. Je m’en souviens toujours dans les moindres détails parce que ça a été une journée très marquante pour moi. Après envoi et validation de la présentation, le jour de l'événement, il m’a informé que c’est moi qui devais faire la présentation. J’étais surprise mais contente de pouvoir faire mes preuves. J’ai essayé de me préparer durant le peu de temps qu’il me restait avant l’intervention avec un niveau de stress que j’arrivais à maîtriser. Au moment venu, quand je me suis rendue dans la salle de la rencontre, je me suis retrouvée pour la première fois face à la crème du secteur privé malien, les PDGs des plus grandes entreprises maliennes étaient présents. J’ai commencé à stresser davantage. Ensuite, entrent dans la salle, le Ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé de l'époque, Monsieur Koniba Sidibé, et le Ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Docteur Boubou Cissé. J’ai alors compris que la soirée était placée sous leur présidence. J’ai alors été prise de panique.
" Mon échec précédent a complètement changé ma collaboration, ma vision et mon sentiment d’appartenance à l’équipe de ce manager exceptionnel parce que j’ai compris à partir de cette expérience que c'est un véritable leader qui voulait amener tous ses collaborateurs à se surpasser et qu’il avait confiance en son équipe."
Au moment de me lever pour commencer ma présentation, je n’ai pas pu me tenir debout. L’exercice de présentation devant le public ne m'était pas étranger mais je n’en avais jamais fait devant une telle illustre audience. On m’a finalement donné un micro pour faire ma présentation depuis ma place. Assise, la voix tremblante, je me perdais dans mes données. Des erreurs qui ne manquaient pas de faire réagir la salle à certains moments. Je regardais parfois mon Directeur, qui était également dans la salle, en espérant qu’il me reprenne le micro mais il m’a laissé continuer et m'envoyant parfois des bouts de notes pour corriger mes affirmations. J'étais dévastée à la fin de la présentation, j’ai regardé la salle, puis mon DG, Il m’a alors dit : “vous avez trop stressé sinon vous en êtes capable”. Ça m’a choquée parce que je me suis rendu compte que ce Monsieur avait plus confiance en moi et que moi-même je n’en avais pour ma personne. Il a assumé le choix de m’avoir confié cette présentation malgré les commentaires et il m’a confié une 2e présentation peu de temps après, que j’ai réussie. Mon échec précédent a complètement changé ma collaboration, ma vision et mon sentiment d’appartenance à l’équipe de ce manager exceptionnel parce que j’ai compris à partir de cette expérience que c'est un véritable leader qui voulait amener tous ses collaborateurs à se surpasser et qu’il avait confiance en son équipe. Par la suite, je me suis mise à travailler davantage pour ne pas perdre cette confiance. La deuxième présentation et les autres ont confirmé sa confiance en moi. Aujourd’hui je travaille avec beaucoup de personnes qui étaient présentes à cet événement de 2016 mais ne se souviennent plus que c’était moi la jeune fille qui avait fait une présentation catastrophique.
Quels sont vos projets d'avenir?
Pour le moment, mon projet d’avenir consiste à réussir le lancement de Yiriwa en :
- amenant les entreprises maliennes à travers les services que le cabinet offre, à bâtir un véritable réseau,
- contribuant les unes au développement des autres dans un élan de solidarité économique et d’échange de bons procédés,
- augmentant leur ouverture vers le monde dans l'objectif de les aider à saisir, au même titre que les entreprises d’autres pays, les opportunités d’affaires à l’international,
- appuyant plusieurs entreprises maliennes à débloquer des fonds pour réaliser de grands projets structurants au Mali.
En parallèle je souhaite développer plusieurs projets pour l’entrepreneuriat féminin mais c’est en cours de développement. J’aimerai aussi développer les programmes d'adaptation du secteur privé aux changements climatiques, apporter ma pierre à l’édifice par rapport à ce sujet qui est très important. Un programme qui me permettra de sensibiliser les entreprises maliennes sur le changement climatique qui est une nouvelle donne avec laquelle il faut composer et surtout les appuyer pour saisir les opportunités qui se trouvent derrière ce défi dont le financement climatique.
Si vous deviez remercier quelques personnes, qui sont-elles et que représentent-elles pour vous ?
Chaque personne est le fruit des personnes qui l’entourent. J’ai eu la chance d'être entourée par les bonnes personnes et parfois par des mauvaises personnes qui m’ont été très utiles dans l’apprentissage de la vie. Je remercie :
- Ma famille, ma mère qui est une véritable bibliothèque vivante de la culture traditionnelle du Mali. C’est elle qui m’a permis, malgré l’école occidentale, de garder une connexion avec mes valeurs traditionnelles. Puis mon Père qui a pu faire de moi la femme forte que je suis. Ensuite mes frères et sœurs, le milieu familial qui m’a toujours inspiré.
- Monsieur Nicolas Barthelemy qui a été un de mes professeurs à l’ILERI-Paris. Peut-être qu’il ne le sait pas mais il a été la personne grâce à qui je n’ai pas abandonné mes études en France. Comme la majorité des étudiants étrangers qui arrivent en France, les premiers examens ont été très difficiles pour moi. j’ai craqué et je me disais que ce n'était pas fait pour moi, moi qui avais l’habitude d'être la première de la classe. Je me rappelle qu’un soir après les cours, j’ai discuté avec lui pendant près de 2 heures dans la salle de classe. Il a su trouver les bons mots pour me rassurer. J’ai surmonté l’étape d’adaptation du premier trimestre grâce notamment à ce professeur qui m’a fait aimer les relations internationales et l’ensemble des matières qu’il nous enseignait.
- Un autre professeur, Alberto Rubio, un Professeur que j’ai connu durant mon cursus universitaire en Argentine. Un très bon Professeur qui est maintenant à la retraite, avec qui je suis toujours en contact. Il avait l’habitude de me rassurer sur mon avenir, m'encourager à rentrer dans mon Pays parce qu’il croyait en ma capacité de changer les choses. Il me disait “chaque pore de votre peau transpire l’amour pour votre patrie”. C'est le Professeur qui m’a le plus impacté dans mon apprentissage de la réalité économique et socio-politique de l’Amérique du Sud.
- Monsieur Stéphane Darmas, mon Directeur de stage à l’OFII à Bamako au Mali. C’est lors de ce stage que j’ai fait mes premiers contacts avec le monde professionnel. Ce stage a été suivi par un contrat de prestation de service à la fin de mes études. Ces passages à l’OFII de Bamako ont été très instructifs et m’ont ouvert l’esprit sur la complexité des relations Nord-Sud notamment sur les questions migratoires. J’ai également eu l’opportunité de connaître un homme valeureux, M. DARMAS, pour qui j’ai énormément de respect.
- Monsieur Moussa Ismaëla Touré qui a été mon Directeur à l’API-Mali pendant 6 ans. TOURE est un mentor pour moi, un homme d’une très grande valeur, qui a su former beaucoup de ses agents et qui nous a mis sous les projecteurs pour préparer l’après lui. Ses 6 ans à la direction de l’API Mali ont propulsé l’Agence à un niveau jamais atteint. Aujourd’hui si je peux me lancer dans un projet d’entrepreneuriat avec un bagage, des compétences et un réseau c’est largement grâce à lui. Je ne le remercierai jamais assez pour ça.
Quelles sont les 3 qualités d'un leader ?
Un leader c’est quelqu’un qui :
- influence plus les gens par son attitude qu’il n’ordonne,
- forme d’autres potentiels leaders autour de lui, développe leurs capacités,
- voit le meilleur en l’autre et le développe ;
- et pense “nous”, en terme d’équipe, au lieu de moi.
Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?
Je les conseille de persévérer dans leurs choix parce qu’on ne peut réussir que dans quelque chose qu’on aime. Il faut connaître ce qu’on aime réellement et essayer de faire tomber toutes les barrières qui sont sur le chemin de la réalisation de nos projets grâce à la persévérance. Il faut aussi être curieux, prendre le risque d’innover, de créer, de penser autrement ou d’essayer de réaliser les choses autrement.
Promouvoir votre business ou entrer en contact avec des professionnels compétents sur
Citez 3 bienfaits immédiats de l'entrepreneuriat pour l'Afrique ?
Je cite l’absorption du nombre de chômeurs qui est un véritable défi sur un continent avec une population majoritairement jeune comme l’Afrique. En réduisant le taux de chômage par l’entrepreneuriat on résoudra le problème de l'insécurité et de la radicalisation des jeunes. S’il y a des jeunes maliens qui se font enrouler par des groupes terroristes c’est parce qu'il y a du chômage et que ces jeunes ont perdu toute foi en l’avenir.
Un jeune désœuvré, sans espoir de meilleure vie serait forcément plus tenté de prendre les armes et gagner sa vie autrement. Au-delà de la réduction du chômage, le développement de l’IDH (Indice de Développement Humain) du pays passe par l’augmentation du nombre des entreprises qui permettra l’élargissement de l’assiette fiscale de l’Etat et donc une augmentation des revenus de ce dernier qui pourra mieux investir dans les infrastructures de base pour améliorer la qualité de vie de ses citoyens (construction des routes, des écoles, des hôpitaux, acheminer l’eau potable et l'électricité dans les coins reculés…).
Quelle est la citation parfaite qui résume votre vie?
« Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d’oser les tenter.» Bernard Werber
Quelques mots sur Arcare Concept
Je trouve que Arcare est un concept intéressant et j’encourage les initiateurs à le développer davantage, de se rapprocher du maximum de personnes pour mieux le faire connaître.
Si vous deviez recommander notre blog à 3 personnes qui incarnent le leadership autour de vous, qui sont-elles et quelles sont leurs activités ?
Je recommanderai :
- Madame Nabou Fall, la maman africa, une femme leader, extrêmement brave, qui représente beaucoup pour moi, une femme que j’apprécie personnellement et je trouve que Arcare peut être un moyen supplémentaire pour elle de parler de tout ce qu’elle fait dans le cadre du développement du leadership en Afrique, pour l’entrepreneuriat des femmes et pour le développement des capacités des entrepreneurs en Afrique.
- Monsieur Ismaël Ballo, le Promoteur de Prestige Consulting qui est un self made men que j’admire énormément. Son expérience est un master classe sur les difficultés de la vie entrepreneuriale et comment les surpasser.
- Monsieur Mamadou COULIBALY, le promoteur du cabinet d’avocat Satis partners. Un jeune malien de la diaspora de retour à Bamako qui offre des services dignes de grands cabinets d’avocat d’affaires à l’international.
Soumaïla DIAKITE
Soumaila Diakité est le Fondateur de la start-up Arcare Concept. Il est spécialisé dans la création, le conseil et l'accompagnement des entrepreneurs, notamment dans leur communication et leur stratégie digitale. Il anime également des formations dans la communication digitale des institutions (Collectivités Publiques, Associations, Profession Liberale et Entrepise). Les tarifs sont indicatifs et s'adaptent aux réalités économiques des pays où sont situés collaborateurs (France, Mali, espace francophone).
Contacts : soumaila.diakite@gmail.com / Téléphone : 0033 6 65 57 09 87 / Région Hauts-de-France, France
Arcare Concept - Le Blog est un blog dédié à la promotion, la valorisation, la mise en lumière des accomplissements sur le plan individuel et collectif. Il s'agit d'une campagne stratégique (sur le court, moyen et long germe), une institution de guerre économique au service des talents, des leaders, des parcours singuliers, des projets et des entreprises qui concourent au rayonnement de l'espace francophone. Notre média souligne avec attention son intérêt pour la diversité, notamment les personnes issues de la communauté africaine qui osent faire bouger les lignes pour montrer une autre Afrique. Une Afrique qui se traduit par l'ambition, la créativité, l'humanité, la promotion de la culture de l'excellence, l'évolution (dans le bon sens) mais aussi le partage des valeurs traditionnelles et ancestrales (utiles) sans oublier la modernité. Grâce à ce blog nous avons interviewé des hommes et des femmes aux parcours fascinants. Des exemples de réussite sur nos territoires, parmi la diaspora africaine à travers le monde et dans de nombreux domaines (beauté, cinéma, musique, santé, beauté, communication...). La puissance des médias est humainement, socialement, économiquement illimitée dans un contexte d'avènement des technologies de l'information et de la communication. Les Africains d'origine et ceux de la diaspora doivent donc s'unir pour faire bloc à ce manque de présence (active) de leur part dans la sphère médiatique car ils sont peu ou pas représentés. Entre les deux perspectives nous avons une communauté mal représentée par les médias qui sont rarement bienveillants (dans un cas) ou peu compétents en la matière (dans d'autres cas) car ignorante de nos réalités.
"Les Africains d'origine et ceux de la diaspora doivent donc s'unir pour faire bloc à ce manque de présence (active) de leur part dans la sphère médiatique car ils sont peu ou pas représentés. Entre les deux perspectives nous avons une communauté mal représentée par les médias qui sont rarement bienveillants (dans un cas) ou peu compétents en la matière (dans d'autres cas) car ignorante de nos réalités."
La communauté africaine a besoin de médias comme Arcare Concept - Le Blog qui facilite la promotion ainsi que la valorisation du parcours de ses invités, celle de leurs produits, services ou professions sans oublier que nos contenus favorisent le réseautage et la mise en relation entre les professionnels. Enfin ce qui fait la spécificité du média Arcare Concept - Le Blog c'est notre politique RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises cliquez sur Modibo Charity Concept, pour en savoir plus) qui consiste à promouvoir financièrement des porteurs de projet à travers la rédaction d'articles de ce genre à hauteur pour les entreprises, les associations, les collectivités territoriales, les start-up, la société civile et les porteurs de projet. Avec notre rémunération nous finançons un porteur de projet (ou plusieurs). Le financement de ces projets se fait sur 2% de nos ressources financières par article écrit.
Avec plus de 150 articles à notre actif, la connaissance du terrain et les aspirations de la jeunesse, nous sommes arrivés à la conclusion, chez Arcare Concept - Le Blog que l'Afrique n'est plus effrayée par le succès, avec ou sans les diplômes qui créent un décalage dévalorisant entre le monde francophone et le potentiel de sa population. Durant des années ce décalage emprisonne les potentiels, étouffe les perspectives, détruit des avenirs dans l'espace francophone et plus particulièrement dans l'Afrique francophone. Ce décalage qui consiste à croire que c'est le diplôme qui fait la réussite, détermine, souvent de façon réductrice, les aptitudes de l'homme et la femme qui l'acquièrent. Pourtant le pourcentage de jeunes diplômés (et multidiplômés) ne cesse de s'accroître au sein de la communauté des chômeurs et des personnes sans perspectives d'avenir.
Tandis que les jeunes ambitieux qui connaissent leur valeur et savent mettre en valeur leurs compétences ainsi que leur portefeuille d'adresses arrivent à exceller dans leur domaine professionnel, avec ou sans diplôme classique. Ceux qui frappent aux bonnes portes, au bon moment, qui bravent des obstacles inimaginables finissent par développer une grande empathie pour les autres.
"Ils finissent par développer un leadership à cause de leur expérience humaine qui les fait mûrir et surtout à cause des épreuves que l'écolier ou l'étudiant ignorent tout simplement, à l'exception de ceux qui ont eu un parcours extraprofessionnel dynamique. Parler de cette réalité encore mal comprise par nous (les francophones) pour pouvoir espérer en sortir sur le moyen et long terme nous semblait nécessaire. De ce fait il devient urgent de songer aux solutions pour résoudre cette réalité vis-à-vis de laquelle nos pays accusent un grand retard, malgré des prises de conscience constatées."
Ils finissent par développer un leadership à cause de leur expérience humaine qui les fait mûrir et surtout à cause des épreuves que l'écolier ou l'étudiant ignorent tout simplement, à l'exception de ceux qui ont eu un parcours extraprofessionnel dynamique. Parler de cette réalité encore mal comprise par nous (les francophones) pour pouvoir espérer en sortir sur le moyen et long terme nous semblait nécessaire. De ce fait il devient urgent de songer aux solutions pour résoudre cette réalité vis-à-vis de laquelle nos pays accusent un grand retard, malgré des prises de conscience constatées.
Nos Prestations
- Annonce publicitaire de vos offres d'emploi (Collectivités, Entreprises, etc.) à partir de 70€
- Rédaction de CV professionnel à partir de 70€
- NRédaction d'article professionnel à partir de 80€
- Promotion d'affaires (Entreprises, Cabinets, etc.) à partir de 120€
- Rédaction de storytelling à partir de 250€
- Rédaction de dossier presse à partir de 300€
- Rédaction de plaquette commerciale à partir de 350€
- Community Management à partir de 400€
- Graphisme ou infographisme à partir de 500€
- Création de site internet à partir de 1 000€
- Design (logo, stylisme, mode) à partir de 1 500€