Dans un contexte de crise scolaire, les voix nombreuses s'élèvent et les initiatives se développent. Dans ce cadre notre équipe recueille la lettre ouverte de Cheick Omar Diallo, doctorant dans les sciences de l'éducation à l'université de Limoges. Avec une thèse orientée vers la promotion du bilinguisme dans l’enseignement malien, Cheick Omar adresse une lettre à l'ensemble de la communauté malienne à travers le monde, sur l’état de l'éducation nationale qui ne cesse de se dégrader dans un contexte où l'école est fondamentale pour l’épanouissement du Mali voire de l'Afrique qui marche sur des mines sociales plus destructrices les unes que les autres. Il s'agit des démocraties fragiles, l'augmentation de l'insécurité, les ententes frêles entre les communautés, le terrorisme nourri par l'absence des droits fondamentaux sur certains territoires, la corruption et les problèmes de gouvernance.
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Selon Cheick, la chute de l'éducation nationale est la résultante de plusieurs crises qui s’enchevêtrent ensemble. Ce qui crée une scission sociale, avec d'une part une élite qui prend soin d'envoyer ses enfants dans les écoles les plus prestigieuses, leur offrant par la suite les meilleures opportunités susceptibles d'assurer leur avenir et augmenter leur chance de gouverner un jour le Mali.
D'autre part, nous avons les pauvres laissés à leur propre sort, sans grande perspective d'avenir ni réelle promesse d'évolution sociale. Peu ou mal éduquée, cette frange de la population séduite par la philosophie de vie de l'élite, voit ses enfants tenter de plus en plus l'immigration clandestine qui fait plus de victime que de réussite sociale. Si nous observons la question sur la problématique de la crise scolaire, il est légitime de conclure sur l'échec de l'école malienne qui a cessé de tenir ses promesses depuis plusieurs décennies.
"Cri de cœur de DIALLO Cheick Omar (un doctorant malien de la diaspora)
Ah!!! Ba Maliba, mon pays va mal. “L’autorité malienne doit savoir que l’éducation est un droit essentiel, qui permet à un être humain de recevoir une instruction et de s’épanouir dans sa vie sociale.” À travers l'histoire du système éducatif malien, nous observons que l'école malienne n'a quasiment pas connu une année scolaire complètement achevée depuis 1990. « Les années scolaires sont le plus souvent qualifiées des années tronquées, laborieusement validées, des années blanches voire des années facultatives ». (cf Diakité 2000). Ces nombreuses années représentent des années de programmes d'enseignement inachevés ou mal enseignés. Le climat de violence instauré par les mouvements étudiants a modifié les rapports entre enseignants, élèves, étudiants, parents d'élèves, responsables d'établissements scolaires et autorités publiques.
Les rapports sont devenus de plus en plus conflictuels et discourtois dans une atmosphère de méfiance. L'attitude laxiste de l’État face à la crise a profondément affecté l'image des institutions auprès des jeunes Maliens qui ne craignent plus l'autorité des pouvoirs publiques. Les générations d'étudiants maliens formés au cours de ces années de crise, n'ayant pas suivi une année scolaire correcte et achevée sont le plus souvent mal formées et peu motivées. L'école n'est plus en mesure de former des citoyens éclairés capables de répondre aux besoins de la société. L'école malienne a désormais perdu sa valeur aux yeux des Maliens, « l'exode scolaire » apparaît comme la seule solution. Ceux qui ont les moyens (les enfants des hommes riches, le Président, les Ministres, les gouverneurs…), se dirigent vers d'autres pays de la sous-région (Côte d'Ivoire, le Sénégal...), vers des pays du Maghreb (l'Algérie, le Maroc, la Tunisie), vers les pays occidentaux (France, Allemagne, Belgique, la Russie) et récemment vers la Chine à travers les nouvelles relations diplomatiques sino-africaines.
Cependant, de nos jours, la situation de crise scolaire du Mali est connue de tous, notamment les pays partenaires qui commencent à diminuer l'offre de bourses attribuées au gouvernement malien qui, d'ailleurs, ne seraient pas attribuées sur des critères de mérite. C'est dans ce cadre de crises que s'inscrit l'école malienne d'aujourd'hui, un contexte dont on ne peut passer sous silence pour toute analyse concernant l'enseignement des langues au Mali. Pour mieux aborder toute question d'enseignement à un niveau quelconque, il serait intéressant de présenter l'architecture de l'éducation malienne qui semble un peu différente de celle que l'on connait dans les pays comme la France. L'éducation est un droit fondamental des enfants du monde dont la satisfaction est un devoir pour chaque Etat. Le rôle de ce dernier est la création de toutes les conditions propices à la réalisation de ce droit, notamment la mise en place des moyens financiers et didactiques. "
Doctorant en Sciences du Langage, Université de Limoges (France)
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