Depuis presque 10 ans, la mode est aux cheveux naturels pour les femmes noires. Vu différemment par les uns et les autres comme une action politique, une revendication ethnique, un retour décomplexé à ses origines, un acte anti-raciste, une manière de promouvoir sa ''non-occidentalisation'', un effet de mode ou tout simplement pour être jolie, les femmes noires sont nombreuses à mettre leur beauté en valeur grâce à la recette Nappy (mot anglais signifiant crépus). Mieux qu'une mode, le mouvement Nappy semble être pour la communauté noire une opportunité révolutionnaire afin de mettre en lumière l'identité noire sur la scène internationale où elle fut longtemps snobée : «Solange Knowles, Alicia Keys, Oprah Winfrey, Tyra Banks… Sur les tapis rouges comme sur les réseaux sociaux, les stars Afro-américaines sont de plus en plus nombreuses à troquer leurs extensions contre des crinières crépues. Depuis quelques années aux États-Unis, on assiste à un grand retour au naturel chez les femmes noires. Tendance, désir de prendre soin de soi, revendication ? On fait le point. « Nappy ». Il suffit de taper le mot dans Google pour mesurer l’ampleur du sujet. Résultat : quelques 5,5 millions de contenus. Traduction du mot « crépu » – même si l'on le résume souvent à tort à la contraction de natural happy – le phénomène du retour des afros envahit l’univers de la beauté noire depuis près de six ans aux États-Unis. Sur la Toile, nombreuses sont les femmes qui racontent leurs expériences et revendiquent leurs cheveux crépus. » (Madame Figaro)
Engele, d'origine franco-malienne et diplômée en Droit Economique International a décidé de créer So' Me son entreprise de produits capillaires pour les cheveux crépus. Une entreprise dont elle est l'égérie idéale à cause de ses convictions et de son savoir-faire en la matière. En 2017 elle a opté pour le retour au Mali dans l'objectif de réaliser son projet professionnel entre l'entrepreneuriat et une carrière d'Avocate. Faisant partie de cette catégorie de jeunes ambitieux qui vont au bout des choses, Engele nous raconte son parcours, ses aspirations et son amour pour le Mali qu'elle rêve de voir grand, développé, débout grâce à sa pierre à l'édifice mais aussi grâce à celle de tout un chacun. Muse moderne des photographes les plus talentueux de la capitale malienne, égérie des maisons de couture locales, fan de photographie, entrepreneure et ambassadrice de cette beauté naturelle qu'elle veut promouvoir auprès de ses paires et des jeunes générations. Notre équipe de rédaction vous laisse découvrir l'une des futures avocates les plus douées de conviction, une qualité de plus en plus nécessaire dans un métier qui consiste à garantir à chacun le droit à la défense objective face aux dérives socio-judiciaires. Ce phénomène devient de moins en moins isolé dans un système globale où les médias ainsi que l'internet se substituent progressivement à l'appareil judiciaire pour condamner ou excuser les individus dans une logique de justice à géométrie variable.
Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?
Je m’appelles Engele, j’ai 25 ans, je suis franco-malienne. J’ai un diplôme en Droit Economique International obtenu à l’Université Paris XIII.
Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?
Je dirai :
- joviale,
- passionnée
- positive.
Je trouve que la joie est importante et qu’elle va de paire avec la positivité que je m’efforce de cultiver tous les jours même si ce n’est pas facile. La passion anime toute chose que je fais que ce soit mon choix de carrière ou encore dans mes activités de tous les jours, je marche avec la passion des choses et des projets. Ce qui me garanti la plupart du temps un résultat satisfaisant.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Alors j’ai commencé mes études primaires en région parisienne avant de rentrer au Mali avec ma famille. J’y suis restée jusqu’à l’obtention de mon Bac puis je suis retournée à Paris pour y faire mes études de droit. Après l'obtention mon master 2, j’ai travaillé quelque temps dans le milieu associatif et sur le projet de création de So' Me, ma marque de produit capillaire. Après une expérience professionnelle et extraprofessionnelle de 2 ans j’ai décidé de revenir m’installer au Mali.
Parlez nous de votre parcours entrepreneurial ainsi que votre passion pour la photographie. Quel est vôtre secret pour concilier une vie professionnelle et extraprofessionnelle ?
L’idée de créer ma propre entreprise est née de mon amour pour le fait maison. Je trouve que le handmade (traduction : fait main) a quelque chose de particulier. J’ai donc pris le temps de penser à un besoin que j'aimerai combler autour de moi, pour des milliers de personnes qui vivent la même expérience quotidienne que moi. Des années de pratique ainsi que des étapes de conception ont orienté mon choix vers le domaine de la cosmétique capillaire qui me passionne et dont je maîtrise les astuces et les savoir-faire à force de les appliquer sur ma propre chevelure. Par la suite je me suis naturellement lancée dans l'entretien et le soin des cheveux naturels ou défrisés parce que j'ai toujours trouver nos cheveux d'une grande beauté et d'une grande symbolique pour le rayonnement de notre identité.
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Concernant ma passion pour la photo, j'avoue que j’ai toujours été attirée par les belles images. Une passion et une ouverture grâce auxquelles j'ai pu apprendre énormément sur cet art, par les soins de photographes talentueux. Avec le temps cette passion s'est transformée en activité extraprofessionnelle grâce à laquelle j'ai pu expérimenté le travail du photographe : d’abord en tant que modèle lors des séances photo puis en assistant les photographes lors des séances et surtout en les écoutant avec attention avant de réaliser mes propres prises sous leurs regards bienveillants. La chose qui me fascine le plus c'est l’œil du photographe qui trouve l’angle parfait pour capturer, le temps d'un instant, l’accord parfait entre la lumière et le geste. Je conclurai avec l'idée selon laquelle, la vie professionnelle et extraprofessionnelle se complète, il faut juste savoir où commence l’une et où s’arrête l’autre. J’ai comme principe de ne jamais rapporter du travail à la maison ainsi que les soucis qui son liés et vice-versa.
Citez nous un ou plusieurs échec(s) marquant(s) dans votre parcours. Vous avez tiré quelles leçons à nous enseigner aujourd'hui?
Quand j’ai fini mes études, j’avais un plan tout tracé : celui de rentrer au Mali dès que possible. Mais la vie dispose et nous faisons en fonction des aléas et des circonstances qui jaillissent sur nos chemins. Par la suite, mon projet s'est vu retardé d'au moins 2 ans avant sa réalisation, j'ai donc retenu deux choses très importantes :
- on ne peut pas tout contrôler et,
- souvent il faut changer ses plans et non son objectif.
Quels sont vos projets d'avenir?
Je me prépare à passer le concours du barreau au Mali, afin de me reconvertir de Juriste à Avocate.
Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?
Je conseille à chaque jeune :
- d'être concentré,
- d'être flexible et surtout,
- d'adapter le(s) plan(s) mais de ne jamais changer d’objectif.
Citez 3 bienfaits de l'entrepreneuriat pour l'Afrique
Je dirai :
- la mobilisation de la jeunesse,
- la création d’un rêve africain et surtout,
- une autonomisation.
Quelques mots sur Arcare Concept
Je trouve que Arcare Concept a toute sa place dans le développement de l'entrepreneuriat au Mali et en Afrique d’ailleurs. Il met en avant et sous la lumière tous ses jeunes talentueux qui grouillent un peu partout avec des rêves. L’information est la clef d’une réussite concrète.
Qui sommes nous?
Arcare Concept est une start-up de Communication (Digitale & Blog) et de Mode (Boutique & Bar Créatif). Elle a été créée en 2017 par Soumaïla DIAKITE pour promouvoir le métissage des cultures afin de mettre en avant les initiatives sociales, professionnelles entrepreneuriales et technologiques menées par la communauté africaine dans le monde. Participant à la discrimination positive en faveur des communautés stigmatisées en France comme en Afrique, Arcare Concept se définit, avant tout, comme une Entreprise Sociale et Solidaire qui prend soin d'inclure tout le monde!
Actuellement nous avons mis en ligne une campagne de financement participative pour financer le projet. Vos dons serviront à conforter notre initiative qui agit pour la diversité. Cliquez sur le lien pour nous soutenir : Leetchi up
Soumaïla Kotié Diakité
Chargé de contenu digital chez www.arcareconcept.com
Social Média Manager chez l'Agence de Com' Concept 4'part
Stagiaire à l'Ecole de Management des Entreprises (EME-Picardie)
Membre du BGE Club Amiens Picardie
Diplômé en Master des Projets Numériques (Université Toulouse II)
Téléphone : 06 65 57 09 87
E-mail : soumaila.diakite@gmail.com
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