Loin des premières générations d'immigrés qui se conformaient à ce qu'on voulait bien leur offrir comme travail, habitation, perspective de vie, la jeune génération bouge et ose poursuivre ses rêves. Une transition qui fait peur à ceux qui n'ont cesser de ghettoïser le parcours de la diversité humaine en termes d'éducation, d'habitation et de perspective d'évolution sociale. En effet, l’avènement des technologies de l'information et de la communication (tic) ainsi que leur accessibilité facilitée, l'éducation des jeunes filles, la promotion de l'entrepreneuriat féminin, les politiques d'égalité des chances, l'implication de plus en plus assumée des jeunes de banlieues dans la politique ainsi que la vie syndicale et associative ou l'uberisation de l'économie et de la culture sont des phénomènes socio-économiques qui concourent certes lentement, mais surement à cette réelle réduction des différences entre les catégories socio-professionnelles.
En effet nous tendons vers une société qui sera de plus en plus fondée sur l'excellence et le leardership asexué et incolore. Une société où le talent, la compétence, la détention de la bonne information prévaudront sur tout le reste (à savoir l'age, le sexe, l'origine ou la couleur de la peau). Même s'il faut surveiller les conséquences néfastes de l'individualisme que cette société développera de manière violente dans un avenir plus ou moins proche, car ce sentiment humain s'attaquera aux fondements de la démocratie actuelle tels que l'accès généralisée aux services publics pour tous, la solidarité institutionnelle, la sécurité sociale, l'économie et l'ingénierie familiale qui seront le lot des privilégiés au détriment des pauvres quelque soit leur origine. Force est de constater que ce mouvement social est entrain de niveler les règles de l'ancien monde.
Par exemple le secteur des médias souffre d'une carence indéniable en matière de promotion de la diversité : de plus en plus consciente de cette absence injustifiée de ses semblables, les jeunes générations issues de la diversité créent leurs propres médias ainsi que leurs divertissements qui se professionnalisent de plus en plus et qui ne tarderont pas à concurrencer, bientôt, le système actuel établi. Mécontent du manque de Miss noire à l'écran et lors des concours ou choquée du racisme ouvertement exprimé sur les rares qui osent se présenter à l’échelle nationale. La communauté noire organise de plus en plus dans sa diversité des concours pour promouvoir la culture ainsi que la beauté noire mais aussi pour créer une visibilité profitable pour cette communauté isolée. C'est dans ce cadre que nous sommes partis à la rencontre du jeune lauréat du Concours Mister Afrique France, un concours qui permet d’élire chaque année l'Homme qui représente les africains de France, à l'issue de plusieurs mise en situation auxquelles les candidats doivent rigoureusement se prêter ainsi que l'étude objective des projets d’intérêts généraux portés par ces derniers. Âgé de 24 ans, Leandro Brito a été élu Mister Africa France 2019. Succédant au Sénégalais, Antoine Kayoungha, le jeune Cap-Verdien au charisme naturel, à l'humanité touchante et d'une grande sagesse, s'est confié à nous sur son parcours, ses projets et sa manière de voir une Afrique au sommet du monde.
Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?
Je m’appelle Leandro Brito, 24 ans, je suis d’origine Cap-Verdienne. Me considérant comme quelqu'un de calme et aventureux, j'adore le sport et j'aime par dessus tout apprendre de nouvelles choses. J'ai intuitivement détesté l’histoire à l’école à cause de la manière dont cela nous a été exposée. Plus tard, j’ai compris que ce n’était pas la mienne (du moins la version officielle) et que je devais la chercher par moi-même. Grâce aux nombreuses années de recherche, j'ai fini par tomber amoureux de l’histoire africaine, suite à quoi, j’ai décidé très tôt, d’aider mon continent grâce aux actions qui sont à ma portée parmi lesquelles, ma participation au concours Mister Afrique France. Présidée par un jury professionnel, la cérémonie qui s'est tenue le samedi 8 juin 2019 sur Paris, a été pour moi l'occasion d'enter dans l'histoire d'une certaine manière, grâce à mon élection en tant que Mister Afrique France. Une victoire qui me permet de réaliser un projet de développement durable orienté vers le secteur du sport et en faveur de la jeunesse Cap Verdienne.
Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?
Je dirai :
- Ambitieux : en voulant toujours plus et mieux, je pense que si j'en suis arrivé là aujourd’hui ça veut dire que je peux aller encore beaucoup plus loin.
- Déterminé : peu importe la fatigue, s’il y a des choses à faire, il faut les faire. Je suis parfaitement d'accord avec l'expression : " il ne jamais remettre à demain ce que nous pouvons faire aujourd'hui."
- Curieux : c’est en partie grâce à cette qualité que j'ai découvert l'existence du concours Mister Afrique France dont j'ai été le lauréat cette année. Une succession d'opportunités qui m'a amené à faire cette interview chez Arcare Concept. C'est surtout grâce à cette qualité que j'ai énormément appris sur l'histoire de mon pays et de mon continent.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Né au Portugal, je suis venu en France pour continuer mes études il y a 7 ans. Après l'obtention de mon Bac en Maintenance Automobile option Moto, j’ai travaillé 1 an chez Ford France. Entre-temps je me suis blessé au dos et j’ai dû arrêter ce travail pour me tourner vers des secteurs professionnels avec moins de risque pour ma santé.
Parlez nous de votre victoire lors du concours Mister Afrique France 2019. Quel est votre secret pour concilier une vie professionnelle et extraprofessionnelle aussi remplie ?
Je pense qu’il n’y a pas de secret, juste une question de priorité, de professionnalisme et surtout une bonne organisation au quotidien. Ce qui permet de conjurer la perte de temps et ses conséquences néfastes pour soi et la société entière. Ce combat n'est pas très évident à réaliser surtout dans une société digitalisée, où les écrans nous envahissent quelque soit l'heure ainsi que le lieu. Mais au final ce n'est pas impossible non plus si on s'en donne les moyens.
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Citez nous un échec et les conséquences pour dans votre vie.
Pour parler en toute franchise, je ne considère pas avoir vraiment connu des échecs à mon jeune âge. Je nommerai plutôt cela comme des épreuves ou des obstacles grâce auxquels j'ai énormément appris sur moi et les autres. Ce qui m'a permis de grandir et surtout d’apprendre que dans la vie, le plus important c'est la patience face au challenge (ou l'adversité), car un jour ou l'autre ce qui nous appartient viendra vers nous. Parce que le karma est une loi universelle tout comme la loi de l’attraction. Il faut toujours faire le bien et être positif!
Quels sont vos projets d'avenir?
J'envisage d'investir en Afrique, notamment dans :
- l'immobilier et le commerce etc. qui permettront de développer nos territoires et offrir des opportunités aux jeunes.
- l'éducation à travers la construction de médiathèques qui sont de véritables lieux du savoir pour tous et à tout âge.
- l'écriture qui est une de mes passions. En effet je n'exclus pas décrire 1 ou 2 livres, en guise d'héritage à la postérité.
- le projet du retour en Afrique pour m'y installer définitivement d'ici quelques années. Ce qui me permettra aussi d'accompagner les jeunes générations de plusieurs manières (coaching, enseignement, etc) afin de leur permettre de réussir là où nous aurions justement échoué.
Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?
Je leur conseille d’investir, de s’instruire, de se cultiver, de se former dans ce qu’ils aiment, de connaître leur histoire, d’être patients et persévérants. Je les mets surtout en garde contre les mauvaises fréquentations et influences, notamment la multitude de divertissements dont on a accès, pour au final, nous faire oublier nos objectifs, nous empêcher d’être créatifs, d’avoir une opinion personnelle et éclairée. C'est pour répondre à ces défis dans le futur, que je compte investir dans la création de médiathèques d'apprentissage.
Citez 3 bienfaits de l'entrepreneuriat pour l'Afrique
Pour répondre à cette question, je vais volontairement aller au delà de l'entrepreneuriat et ses bienfaits qui restent des avantages pour l'Afrique. Pour moi il y a une urgence à régler avant tout : il s'agit de commencer par renoncer de manière directe et indirecte à l'aide au développement dont bénéficie notre continent et qui nous maintient encore dans la posture de la dépendance.
Se développer passe par le renoncement à cette aide, certes profitable sur le cours terme mais très nocive sur le moyen et long terme. Ceux qui prétendent nous aider, créent une situation volontaire de dépendance qui ne nous permet pas de négocier d'égal à égal avec eux, justement à cause de notre endettement qui nous enfonce dans la pauvreté extrême ou la voie propice vers la corruption à toutes les échelles de la société. Ainsi, créer des entreprises c'est bien mais continuer dans ce système d'assistanat réduit quelque part, tous ces efforts de développement économique.
Quelques mots sur Arcare Concept
Arcare Concept se résume à plusieurs choses intéressantes : des beaux vêtements disponibles, un blog qui parle d’éducation, de sport, d'art, de mode, de culture africaine entre autres. C’est un site qui devrait être connu partout et par tous.
Qui sommes nous?
Arcare Concept est une start-up de Communication (Digitale & Blog) et de Mode (Boutique & Bar Créatif). Elle a été créée en 2017 par Soumaïla DIAKITE pour promouvoir le métissage des cultures afin de mettre en avant les initiatives sociales, professionnelles entrepreneuriales et technologiques menées par la communauté africaine dans le monde. Participant à la discrimination positive en faveur des communautés stigmatisées en France comme en Afrique, Arcare Concept se définit, avant tout, comme une Entreprise Sociale et Solidaire qui prend soin d'inclure tout le monde!
Actuellement nous avons mis en ligne une campagne de financement participative pour financer le projet. Vos dons serviront à conforter notre initiative qui agit pour la diversité. Cliquez sur le lien pour nous soutenir : Leetchi up
Soumaïla Kotié Diakité
Chargé de contenu digital chez www.arcareconcept.com
Social Média Manager chez l'Agence de Com' Concept 4'part
Stagiaire à l'Ecole de Management des Entreprises (EME-Picardie)
Membre du BGE Club Amiens Picardie
Diplômé en Master des Projets Numériques (Université Toulouse II)
Téléphone : 06 65 57 09 87
E-mail : soumaila.diakite@gmail.com
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