Mamadou COULIBALY semble être l'ensemble des vertus personnifiées de la formation continue. Son jeune parcours professionnel dans le journalisme et la communication rivaliserait presque avec ceux des professionnels les plus expérimentés sur un continent qui a tout à rattraper en matière médiatique. De nationalité ivoiro-malienne, Mamadou a très tôt découvert sa passion pour le journalisme. Une passion qui a donné vie à ses rêves professionnels à force de courage, d'acharnement, de patience et de détermination. Dévoué et d'une grande intelligence, ce trentenaire a toujours eu une vie extraprofessionnelle remplie, ce qui lui a permis d'avoir une réelle expérience sur le terrain au gré des rencontres humaines l'ayant enseigné, appris, formé, forgé et responsabilisé.
Actuellement journaliste mais aussi étudiant et entrepreneur, Mamadou rêve d'une Afrique épanouie et veut s'y employer pour réaliser ce rêve, qui selon lui est à portée de main, une main collective, une multitude de mains, la votre et la mienne, ne faisant qu'une, prête à saisir l’opportunité qu'attend tout un peuple depuis l'aube des indépendances. Selon lui, l'Afrique n'a jamais autant été médiatisé sous ses meilleurs angles qu'à partir des années 2000, une évolution transversale qui se traduit par des réalisations concrètes dans plusieurs domaines, mais aussi paradoxale car elle est plus manifeste sur certains territoires africains que d'autres. L'heure n'est pas à la comparaison entre les indices de développement des pays africains ni au bilan des consciences et des actes car le chemin reste long. L'heure est plutôt à une mise à jour des progrès socio-économiques sur une période de 20 ans, un travail titanesque, évolutif et en partie, réalisé grâce aux efforts d'envergure des journalistes.
Pouvez-vous vous présenter à nos chers lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?
Je suis Mamadou COULIBALY ou Mamadou Ben Moussa COULIBALY, journaliste, collaborateur de plusieurs médias internationaux dont Les Haut-parleurs de TV5 Monde. Mes sujets de prédilections sont, entre autre, ceux relatifs aux droits humains, à la lutte contre l’extrémisme violent et aux différentes problématiques liées à la jeunesse. Par ailleurs, je suis blogueur à mes heures perdues notamment sur la plateforme Mondoblog de Rfi et sur Benbere. Enfin, depuis quelques semaines, je suis chargé de missions jeunesse, information et communication auprès de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF). L’APF est l’Assemblée consultative de la Francophonie. C’est une organisation interparlementaire qui regroupe 88 sections formées par des parlements et organisations parlementaires ayant en commun la langue française.
Se définir n’est jamais un exercice facile. Je me contenterai donc de dire l’image que j’ai de moi et de celle que j’ai à partir des perceptions et des impressions de personnes que j’ai eu à côtoyer dans différentes circonstances. Je retiens les qualités comme :
- la détermination ou persévérance si vous voulez. Dans ma vie, tout n’a pas été un long fleuve tranquille, il a fallu puiser en moi, à chaque fois, la force nécessaire pour mener à bien ma résilience et sans détermination, cela n’est pas possible.
- le gout pour l'aventure, qui va avec beaucoup de prises de risque, m’a permis d’être ce que je suis devenu aujourd’hui. C’est parce que, j’ai plus d’une fois, accepter de sortir de ma zone de confort que j’ai pu me former, acquérir mes plus belles expériences et avoir une meilleure compréhension du monde.
- l’humilité, à ne surtout pas confondre avec le manque de confiance. Nous sommes dans une ère, où les gens se prennent tellement au sérieux, que lorsqu’ils ont une petite avance de quelques centimètres sur les autres, ils ont tendance à en faire des kilomètres, pour en mettre plein la vue aux autres. On oublie généralement un principe essentiel qui vaut pourtant l’or : « l’humilité » qui bien entendu, précède la gloire comme nous avons coutume d’entendre.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Je suis né en Côte-d’Ivoire et j’y ai obtenu mon Bac A2 (Littérature). Passionné par le journalisme, je voulais intégrer l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication d’Abidjan mais malheureusement je n’ai pas pu le faire pour des raisons familiales. En 2009, un peu contre le gré de ma mère, je débarque au Mali. Je change d’avis concernant mon ambition professionnelle et j’entends désormais embrasser une carrière diplomatique. Je m’inscris donc à la faculté de droit. En 2013, j’obtiens ma Maîtrise en Droit International Public. La même année je suis recruté comme journaliste pour une future chaîne de télé. Ce projet était porté par Alioune Ifra Ndiaye, promoteur du centre culturel Blonba. Ainsi, nous avons pu bénéficier de formations en techniques journalistiques au studio Wokloni. Au cours de l'année 2014 j'ai collaboré avec un ami qui m'accompagnait pour couvrir les événements qu’on relayait sur les réseaux sociaux, dans l’attente du début effectif des activités de ladite chaîne. Deux pages Facebook ont été créées à cet effet. Nous étions également sollicités pour la couverture de certains événements organisés par Blonba. La même année, nous avons été sollicités dans le cadre du lancement de la plateforme pour la paix « Ensemble Nous sommes Un peuple ». Créée avec le soutien de l’USAID, la plateforme est composée par plus d'une quarante d'organisations ou de mouvements à l'initiative des jeunes et des femmes du Mali, dans l'objectif de promouvoir la paix et la réconciliation nationale.
Très vite je fais mes preuves au sein de cette plateforme où je fus un temps, chargé de communication. Cette expérience m’a permis de maîtriser la nomenclature de la jeunesse malienne mais surtout de mieux connaitre le Mali, mon pays que j'aime tant, moi qui y suis arrivé qu’en 2009. Fin 2014, je participe à une formation en journalisme reporter d’images (JRI) organisée par Semfilm et l’Ambassade des Pays-Bas. Après cette formation j’ai commencé à travailler en freelance pour Droit Libre Télévision. En 2015, j’intègre l’équipe d’Energie TV comme JRI. Fin 2015, je quitte Energie TV pour Mali24 Télévision (M24) où je fus successivement, journaliste présentateur, chef d’édition puis rédacteur en chef. Vers mars 2016, je commence, en parallèle de ma carrière chez M24, une collaboration avec les Haut-parleurs chez TV5 Monde. En fin 2016, M24 dépose la clé sous le paillasson. Alors je continue ma collaboration avec les Haut-parleurs et une agence de communication, Audacity Service où j’ai certes fait qu’un très bref passage mais ce fut une très belle expérience grâce aux qualités humaines et professionnelles de la responsable Mme Fatou Faye.
En 2017, alors que j’avais une proposition de collaboration avec Canal+, je fais le choix de reprendre mes études à l’Université Senghor d’Alexandrie en Egypte. C’est une université qui a pour vocation de former des cadres pour le développement du continent africain. Dans le cadre de cette étude, j’ai effectué un stage de 3 mois au siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie ce qui m’a permis de me familiariser avec la communication institutionnelle. En 2019, j’y obtiens un Master 2 en Développement spécialité Communication et Médias. En marge de mes études, je continuais toujours à réaliser des reportages. Ainsi, en 2018 je deviens lauréat au Festival Francophone de reportage court de Vichy. Par ailleurs, j’ai également pris part dans la même période à plusieurs rencontres internationales au Botswana, en Arménie, au Maroc, à Genève, au Burkina et en France, entre autres.
En quoi consiste le métier de journalisme pour vous ? Quel impact le numérique donne à cette profession ?
Pour moi, le journalisme sert d’abord à informer, ensuite à éduquer et à éveiller les consciences. Un journaliste digne de ce nom, pour paraphraser l’énoncé de la charte de Munich, n’a de parti à prendre que celui qui permet d’éclairer la lanterne des populations, de dénoncer les abus et les différentes formes d’injustices et de jeter le projecteur sur les bonnes pratiques ou bons exemples qui contribue au progrès de la société. Aujourd’hui, à l’ère du numérique, le journalisme s’adapte et ne peut pas s’en passer, bien que les infox (terme désignant une information mensongère) ont tendance à jeter le discrédit sur la profession. La notoriété journalistique, aujourd’hui, s’acquiert par le sérieux et la qualité des articles et reportages produits. Les retours des internautes après le partage de mes reportages me confortent dans cette thèse.
Quels sont vos projets d'avenir?
J’entame une expérience professionnelle internationale, j’espère que ça sera l’amorce d’une belle carrière internationale (rire). À long terme, j’envisage de créer un média 100% jeune dédié à la promotion et au partage de bonnes pratiques. Nous peaufinons le projet avec un autre ami journaliste qui travaille pour un média international. C’est tout ce que je peux dire pour l’instant sur ce projet que nous voulons innovant et qui, s’en nul doute, sortira des sentiers battus.
Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?
Mon conseil à la jeunesse se résume en quatre verbes : rêver, travailler, persévérer et se former. Ne laissez personnes vous faire croire que votre rêve est irréalisable. Ensuite, il ne faut pas non plus se coucher sur ses lauriers en attendant que ce rêve se réalise, il faut s’en donner les moyens en travaillant. Parfois vous serez bloqués face aux obstacles malgré tout le travail fourni, mais n’abandonnez pas, il faut persévérer. Enfin, il ne faut jamais oublier l’essentiel, formez-vous ! À défaut de moyens pour s’inscrire dans une école, utilisez vos datas pour suivre des moocs, des tutoriels. Lisez et Lisez, le savoir se cache dans les livres.
Citez 3 bienfaits de l'entrepreneuriat pour l'Afrique
Je dirai :
- la lutte contre le chômage. L’entrepreneuriat offre de nouvelles perspectives d’insertion professionnelle aux jeunes.
- le développement. Aujourd’hui l’entrepreneuriat permet d’apporter des solutions innovantes et inespérées pour la résolution de certaines difficultés auxquelles les communautés étaient confrontées dans le passé notamment en matière de santé, de finance digitale, d’agriculture.
- la promotion de l’Afrique. Depuis le début des années 2000, jamais, le continent n’a autant fait parler de lui. Autrefois perçu comme un continent sur lequel règnent la guerre, la pauvreté, la famine, et l’insécurité, l'Afrique d’aujourd’hui travaille ardemment pour son émergence, oeuvre pour l'innovation et surtout la prospérité d'une jeunesse de plus en plus consciente de ses responsabilités. Cette évolution, l’entrepreneuriat y est pour quelque chose.
Quelques mots sur Arcare Concept
Le projet Arcare concept, en ce qu’il offre aux jeunes talents africains et à la diaspora africaine, c'est à dire une belle lucarne pour exposer leur savoir-faire, leur savoir-être et leur talent, est une initiative originale qui est à saluer et à encourager. À l’image du colibri, si tout le monde faisait sa part comme le fait si bien Arcare concept, le continent ira de l’avant. Bravo à toute l’équipe, qui, étant au four et au moulin, se bat pour redorer l’image de l’Afrique.
Qui sommes nous?
Arcare Concept est une start-up de Communication (Digitale & Blog) et de Mode (Boutique & Bar Créatif). Elle a été créée en 2017 par Soumaïla DIAKITE pour promouvoir le métissage des cultures afin de mettre en avant les initiatives sociales, professionnelles entrepreneuriales et technologiques menées par la communauté africaine dans le monde. Participant à la discrimination positive en faveur des communautés stigmatisées en France comme en Afrique, Arcare Concept se définit, avant tout, comme une Entreprise Sociale et Solidaire qui prend soin d'inclure tout le monde!
Actuellement nous avons mis en ligne une campagne de financement participative pour financer le projet. Vos dons serviront à conforter notre initiative qui agit pour la diversité. Cliquez sur le lien pour nous soutenir : Leetchi up
Soumaïla Kotié Diakité
Chargé de contenu digital chez www.arcareconcept.com
Social Média Manager chez l'Agence de Com' Concept 4'part
Stagiaire à l'Ecole de Management des Entreprises (EME-Picardie)
Membre du BGE Club Amiens Picardie
Diplômé en Master des Projets Numériques (Université Toulouse II)
Téléphone : 06 65 57 09 87
E-mail : soumaila.diakite@gmail.com
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