Réactif, disponible, motivant, ouvert d'esprit et responsable, tels sont les états dans lesquels nous avons trouvé Moussa Mara, ex-Premier Ministre du Mali et Président du parti Yelema, dans le cadre de notre entrevue. Celui qui ne cesse d'exceller dans les domaines de la gestion, de l'éducation ainsi que de la formation (de l'élite de demain), de l'écriture et de la diplomatie, nous parle de son parcours ainsi que de ses réalisations. Son histoire et ses projets renferment dans les grandes lignes, une volonté de bâtir un Mali prospère, libre de choisir son destin à travers les parcours personnels faisant la somme des volontés qui forment le contrat social voire l’intérêt général, dans le respect des différences. En effet! La différence est une force et sa promotion (au gré des moyens associatives, éducatives, économiques et politiques) constitue une voie payante vers les prémisses de la bonne gouvernance.
C'est à force de courage, de détermination et d’ambition que Moussa Mara a réussi le pari d'une gouvernance qui a fait ses preuves depuis la fin des années 2000, une période marquée par ses premiers pas dans la politique. En effet celui qui fut Maire de la commune IV en tant que candidat indépendant, s'est retrouvé à l'un des postes clés de la République du Mali grâce à son talent, son amour pour le travail bienfait et surtout sa rigueur professionnelle marquée par cette culture de la différence, qui lui permet de se surpasser mais aussi de se départager des autres, par ''on ne sait quelle chose" qui le fait sortir du lot. Très proche de la jeunesse, il investi énormément auprès de la jeunesse en termes de conseil et d'accompagnement, comme ce fut le cas avec notre équipe lors de cet échange qui sort de l'ordinaire.
Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs s'il vous plaît ?
Je suis Moussa MARA, 44 ans, expert-comptable de formation et de profession, enseignant, essayiste auteur de nombreux ouvrages sur la gouvernance et le développement, conférencier intervenant sur les différents continents autour des questions de relations socio-économiques et politiques internationales. Je suis Président du parti YELEMA et j’ai eu la chance d’occuper des fonctions de Maire, Ministre et Premier Ministre.
Si vous deviez vous définir en 3 mots, que choisiriez-vous de nous dire et pourquoi ces qualités ?
Je me définis par :
- le travail : dans tout ce qu’on fait sur la terre, on doit travailler et travailler dur pour comprendre, progresser, voire exceller et surtout on ne doit jamais s’arrêter de travailler pour continuer à progresser, pour moi on n’a pas le droit de s’arrêter, on doit toujours travailler.
- le sacrifice : l’action d’un responsable ne peut être utile que s’il s’inscrit dans le sacrifice permanent au profit de ses compatriotes, à tous les niveaux ; le leader doit comprendre sa responsabilité comme un moment de sacrifice, de don de soi, d’abandon de ses intérêts personnels au profit de l’intérêt collectif.
- la compassion à l’égard de ceux qui souffrent : c’est ce qui permet d’avoir le souci constant pour les autres et d’avoir une énergie suffisante pour poursuivre la lutte même aux moments les plus difficiles.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J’ai eu le BAC en 1992 et j’ai suivi des études supérieures en France jusqu’en fin 1996. J’ai commencé à travailler à 21 ans comme expert-comptable stagiaire et j’ai eu mon diplôme d’expertise comptable en 2000. J’ai été Secrétaire Général de l’ordre des experts comptables entre 2002 et 2007, membre du conseil national de la comptabilité, Vice-Président du conseil comptable ouest africain ; je suis encore membre du jury du diplôme d’expertise comptable de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (l’UEMOA formée par 8 pays) et membre du comité de normalisation comptable de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (l’OHADA composée par 17 pays). Mon parcours politique a démarré par le monde des associations, en commune IV de Bamako et ensuite dans le reste du pays, j’ai eu la chance d’être Maire en tant que candidat indépendant avant d’occuper les fonctions nationales. Aujourd’hui je travaille à renforcer l’implantation du parti YELEMA, parcourir le pays et le monde pour informer, sensibiliser, conscientiser et faire des rencontres utiles pour le futur.
Avec plusieurs années d'expérience dans le secteur privé (notamment dans le domaine de la gestion et de l'écriture) ainsi que dans le public (à savoir la politique mais aussi la gouvernance notamment en tant que Maire puis en tant que 1er Ministre) quel est selon vous, le modèle de gouvernance adapté pour le Mali actuel ?
Il n’y a pas de mode de gouvernance universel mais il y a des principes qui doivent être observés, sous une forme ou une autre, par tous les types de leadership afin de renforcer la confiance des populations en leur leader. Il en est ainsi de la transparence du leader et de son exercice des responsabilités. Il en est aussi de la redevabilité de sa part vis-à-vis du peuple, conforment au principe démocratique : au cours et à la fin de ses mandats, il doit rendre des comptes de ce qu’il fait, présenter ses résultats ainsi que ses échecs avec les moyens de les dépasser.
Il en est également de sa simplicité, de son humilité et de son accessibilité, d'être proche de son peuple et pouvoir maintenir ce contact pour ne pas être coupé des réalités en donnant l’impression qu’il est et reste toujours à son service. Il en est enfin de l’exemplarité et de l’effort du leader d'être cohérent dans ses discours et ses actes. Quelque soit ce qu’on demande aux populations, on doit en tant que leader faire plus, ce qui convaincra la base de faire sa part du travail. Au Mali, nous sommes encore loin de l’application de ces principes, aussi bien au sommet que dans les postes de responsabilité intermédiaire. Nous avons donc des efforts à fournir.
Au regard du contexte actuel croyez vous à la réalisation de cette hypothèse en termes de gouvernance ?
Il y a toujours de l’espoir que les choses changent positivement, c’est pourquoi on se bat. Il est possible qu’ici ou là, dans une commune, dans un hôpital au niveau d’une direction, que les modes de gouvernance changent pour la satisfaction des maliens, ce qui peut inspirer d’autres. C’est par exemple ce que nous avons tenté de faire en commune IV avec de très bons retours des populations.
Citez nous un ou quelques échecs et les leçons apprises par l'homme que vous êtes aujourd'hui.
La première des leçons est l’importance de la communication quand on dirige ; de nombreuses initiatives positives peuvent être rejetées quand elles ne sont pas bien expliquées et que la communication déployée n’arrive pas à dominer les campagnes négatives constituées autour. La seconde leçon est la lourdeur de l’administration et la grande lenteur pour mettre en œuvre les changements, des initiatives prises ne sont suivies d’impact que deux ou trois ans après, nous devons travailler à réduire ces lourdeurs.
Si vous deviez remercier quelques personnes pour votre réussite, qui sont-elles?
D’abord ma mère,
C’est elle qui, avec le soutien de sa propre famille, nous a élevés, moi, mes frères et sœurs (mon père était en prison), elle a démissionné de la fonction publique pour faire du commerce afin de subvenir à nos besoins, nous aider à grandir et à réaliser nos rêves. Ensuite les nombreuses personnes qui ont compté dans mon parcours scolaire, ma vie professionnelle et mes engagements citoyens et politiques.
Quels sont vos projets d'avenir?
Je veux :
- continuer à me battre avec tous ceux qui le pensent sincèrement, pour que le changement véritable intervienne au Mali, en commençant par les communes, la ville de Bamako, les régions et l’ensemble du pays.
- continuer également à informer, sensibiliser, conscientiser par les écrits, les rencontres, les discussions, les conférences…
- éveiller le peuple pour qu'il prenne sa destinée en main.
Que pouvez-vous conseiller aux jeunes générations pour atteindre leurs objectifs?
Je pense que les jeunes doivent spécifiquement étudier et avoir une qualification ; ensuite se battre pour être indépendant afin de construire leur parcours. Enfin, ils doivent essayer de suivre les trois valeurs présentées plutôt, à savoir du travail et rien que du travail, avoir l’esprit de sacrifice pour les autres et être toujours animés de compassion pour ceux qui souffrent dans l'objectif de les aider au mieux.
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Citez 3 bienfaits immédiats de l'entrepreneuriat pour l'Afrique
Je citerai :
- La création de richesse d’abord, sans richesse il n’y a pas de croissance et sans croissance point de développement !
- l’esprit de compétition qui favorise la création, la prise d'initiatives, le travail, l'innovation et la multiplication des voies concourant à créer de la valeur au niveau local et national.
- l’idée de compter sur soi d’abord, l’individualisme indispensable au succès personnel qui entraîne le progrès collectif. L’histoire de l’humanité a montré que ce sont les succès individuels organisés qui assurent la prospérité des groupes, en cela l’entrepreneuriat sera la seul voie de réussite pour le continent.
Quelques mots sur Arcare Concept
Bravo pour votre initiative, je vous encourage mais ne vous reposez pas sur vos lauriers, d’autres sont déjà entrain d’essayer de vous imiter et de vous concurrencer ; considérez donc la réussite comme le début du commencement et battez vous pour rester toujours au front !
Cordialement.
Qui sommes nous?
Arcare Concept est une start-up de Communication (Digitale & Blog) et de Mode (Boutique & Bar Créatif). Elle a été créée en 2017 par Soumaïla DIAKITE pour promouvoir le métissage des cultures afin de mettre en avant les initiatives sociales, professionnelles entrepreneuriales et technologiques menées par la communauté africaine dans le monde. Participant à la discrimination positive en faveur des communautés stigmatisées en France comme en Afrique, Arcare Concept se définit, avant tout, comme une Entreprise Sociale et Solidaire qui prend soin d'inclure tout le monde!
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Chargé de contenu digital chez www.arcareconcept.com
Social Média Manager chez l'Agence de Com' Concept 4'part
Stagiaire à l'Ecole de Management des Entreprises (EME-Picardie)
Membre du BGE Club Amiens Picardie
Diplômé en Master des Projets Numériques (Université Toulouse II)
Téléphone : 06 65 57 09 87
E-mail : soumaila.diakite@gmail.com
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